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Népal: deux C-17 pour évacuer les Canadiens

MONTRÉAL – Un deuxième avion militaire C-17 est en route pour le Népal et pourra aider à évacuer des Canadiens qui sont coincés là-bas depuis le puissant tremblement de terre de samedi, ont fait savoir les autorités canadiennes, mardi.

Le premier C-17 devrait atterrir à Katmandou mercredi avec de l’équipement pour aider la population locale et pourra ensuite emmener à bord 100 personnes. Il devrait pouvoir quitter le jour même, ont indiqué des responsables du ministère des Affaires étrangères lors d’une séance d’information technique tenue à Ottawa.

Le moment prévu pour l’arrivée de l’avion demeure toutefois incertain car l’aéroport de Katmandou a été endommagé par le séisme et ses installations sont surchargées d’avions qui arrivent pour apporter de l’aide ou évacuer des voyageurs.

Les Canadiens ne seront toutefois pas rapatriés par avion militaire directement au pays, mais plutôt jusqu’à New Delhi, en Inde. De là, les autorités consulaires les aideront à se trouver des places sur des vols commerciaux.

Si plus de Canadiens ont besoin de quitter, ils pourront le faire à bord du second C-17 qui doit arriver à Katmandou jeudi.

Les autorités canadiennes tentent toujours de contacter de nombreux citoyens qui pourraient se trouver au Népal, mais ne peuvent dire combien manquent à l’appel.

Les Affaires étrangères ont reçu près de 2500 courriels à ce sujet depuis le séisme, a déclaré le directeur général de la gestion des urgences au ministère, Robin Dubeau.

Il affirme que le ministère a été en contact avec une centaine de Canadiens qui ont fait savoir qu’ils avaient besoin d’aide pour quitter le pays.

Mais quant au nombre de citoyens qui sont toujours recherchés, impossible de savoir.

Les chiffres varient d’heure en heure, a d’abord répondu M. Dubeau. «Il y a quelques centaines de personnes dans la base de données présentement sur lesquelles on travaille à retéléphoner et à contacter et à mettre en liaison avec les familles qui les recherchent», a-t-il répondu lorsque questionné à nouveau, sans toutefois dire si ces personnes manquaient à l’appel ou si elles avaient fait savoir qu’elles se portent bien.

Pour l’instant, seulement quelques blessés ont été recensés et leurs cas ne seraient pas graves. «Les cas qui nous sont rapportés ne sont pas complexes», a déclaré M. Dubeau.

Aucun Canadien n’aurait perdu la vie lors du puissant tremblement de terre de samedi, selon les informations actuellement disponibles.

Huit fonctionnaires du pays sont à Katmandou pour aider les Canadiens sur place. D’autres doivent arriver sous peu. Ils vont notamment faciliter et accélérer l’obtention de documents de voyage. Des points de service ont été installés à plusieurs endroits à Katmandou avec téléphone et Internet pour que les voyageurs puissent contacter leurs proches.

Questionnés sur les plaintes des Canadiens qui se sont dits abandonnés par leurs services consulaires et mentionnent avoir reçu de l’aide des États-Unis plutôt que de leur propre pays, les responsables canadiens se sont défendus.

Selon eux, il est normal que certains citoyens aient reçu de l’aide des États-Unis, puisque le Canada a des ententes, formelles ou tacites, avec certains pays pour qu’ils offrent assistance à leurs ressortissants.

Ils ont affirmé qu’Ottawa a réagi très rapidement et que beaucoup de gens ont travaillé fort pour déployer l’aide.

Selon le haut-commissaire par intérim du Canada en Inde, Jess Dutton, si les chiffres officiels du Népal font état de 3000 morts et de 6800 blessés, le nombre de morts pourrait atteindre 10 000 puisqu’il n’a pas encore été possible d’atteindre certaines régions et d’y constater les dommages et le nombre de victimes.

Le Canada recommande à tous ses citoyens de quitter le Népal.

Michael Messenger, le président et directeur général de Vision mondiale Canada, qui est sur place, décrit d’ailleurs le chaos qui règne à Katmandou. Les gens n’ont que des bâches de plastique et des couvertures pour s’abriter. Il dit avoir vu une famille de sept personnes réfugiées sous une seule bâche.

«C’est une scène vraiment horrible et une situation très grave», a-t-il commenté en entrevue avec La Presse Canadienne. L’électricité est coupée, les routes sont détruites et l’eau est coupée ou contaminée.

Selon lui, les besoins les plus urgents sont de fournir de l’eau potable et des abris, «juste pour que les gens survivent».

Il dit que la priorité de Vision mondiale est de répondre aux besoins immédiats des enfants, ce qui comprend l’installation d’espaces d’accueil afin de les aider à se remettre du traumatisme qu’ils ont vécu.

La Croix-Rouge canadienne va de son côté mettre en place un hôpital mobile à Katmandou pour les accouchements et qui va se concentrer à fournir des soins de santé aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants.

Il pourra desservir une population de 50 000 personnes et admettre 200 patients par jour.

Du personnel de la Croix-Rouge canadienne va se rendre au Népal et certains qui oeuvrent dans d’autres pays sont aussi en route, a précisé Conrad Sauvé, président et chef de la direction de la Croix-Rouge canadienne. Les Philippines vont aussi fournir du personnel pour leur hôpital, a-t-il ajouté.

Il s’agit de l’un des trois hôpitaux que la Croix-Rouge déploie au Népal. Les deux autres viennent de la Norvège et du Japon. Les hôpitaux népalais ne suffisent pas à la demande, selon M. Sauvé.

Des 5 millions $ octroyés initialement par le Canada en aide humanitaire au Népal, 1 million $ a été remis à la Croix-Rouge.

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