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Portrait du chef du PQ, Pierre Karl Péladeau

MONTRÉAL – Magnat de la presse, héritier d’une grande fortune, travailleur acharné mais non sans son lot de conflits et de détracteurs, Pierre Karl Péladeau a maintenant un nouveau titre: celui de chef du Parti québécois.

Il a été couronné chef de la formation souverainiste, vendredi soir, à peine un peu plus d’un an après le début de sa carrière politique.

Il avait annoncé en mars 2014 qu’il serait le candidat dans la circonscription de Saint-Jérôme, dans les Laurentides. Disant vouloir «faire du Québec un pays», le poing levé en guise de symbole, il avait ce jour-là remis la souveraineté à l’avant-plan de la campagne électorale. Il avait par la suite été élu député aux élections générales d’avril 2014.

Il avait auparavant quitté la direction de son empire médiatique Québecor en 2013. Il était alors devenu le président du conseil d’administration d’Hydro-Québec, sans toucher de salaire, nommé par celle qui était alors première ministre péquiste, Pauline Marois.

En novembre 2014, Pierre Karl Péladeau a annoncé qu’il allait briguer la direction du Parti québécois et il est le favori depuis le début de la course.

Père de trois enfants, âgé de 53 ans, il forme avec l’animatrice et productrice Julie Snyder l’un des couples les plus influents et les plus médiatisés du Québec. Ils ont eu ensemble deux enfants et récemment annoncé leurs fiançailles.

Il a dominé le monde médiatique du Québec avec ses nombreux journaux et magazines, sa chaîne de télévision TVA et le câblodistributeur Vidéotron.

Le jeune Pierre Karl avait joint à l’âge de 24 ans l’entreprise Québecor fondée par son père Pierre Péladeau.

Prenant la direction du groupe en 1999, et pilotant en 2000 l’acquisition de Vidéotron et de TVA, il mène de front sa stratégie de convergence entre ses diverses entreprises. Il s’est fait des ennemis en chemin, notamment certains syndicats pour avoir mis en lock-out pendant des périodes prolongées les employés du Journal de Montréal, pendant 25 mois, et du Journal de Québec, pendant 16 mois, ainsi que ceux de Vidéotron.

Le diplômé en philosophie et en droit faisait partie en 2015 de la liste des Canadiens les plus riches, selon un palmarès établi par la magazine Canadian Business. Il est toujours l’actionnaire de contrôle du conglomérat Québecor.

Même avant de se lancer dans la course à la direction du PQ, Pierre Karl Péladeau s’était engagé à placer dans une fiducie sans droit de regard les actions qu’il détient dans Québecor. Mais il n’a jamais été question pour lui de s’en départir.

Pierre Karl Péladeau a été le sixième et dernier candidat à se lancer dans la course à la direction. Il a alors rejoint Martine Ouellet, ingénieure et ancienne ministre des Ressources naturelles; Bernard Drainville, ancien journaliste et ex-ministre responsable des Institutions démocratiques; Pierre Céré, un militant qui était porte-parole du Conseil national des chômeurs; Jean-François Lisée, ex-journaliste, écrivain et ancien ministre des Relations internationales; et Alexandre Cloutier, avocat et ancien ministre des Relations intergouvernementales.

Mme Ouellet, M. Lisée, M. Drainville et M. Cloutier avaient tous été nommés ministres par Pauline Marois.

M. Lisée a été le premier à quitter la course, avant même son début officiel, suivi par M. Drainville, tous deux jugeant que M. Péladeau avait une avance insurmontable. Puis Pierre Céré a abandonné à son tour, faute de fonds nécessaires.

Le dernier droit de la course s’est donc effectué entre le vainqueur, Mme Ouellet et M. Cloutier.

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