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Une lueur d’espoir pour le blogueur Raif Badawi

MONTRÉAL – L’équipe d’Amnistie internationale conserve toujours un «espoir élevé» de voir Raif Badawi recouvrer sa liberté.

La porte-parole de l’organisation à l’échelle du Canada francophone, Anne Sainte-Marie, soutient que cet optimisme est directement lié à l’une des ambitions de l’Arabie saoudite.

Elle explique que le régime de cet État «briguait toujours, aux dernières nouvelles, la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies».

Dans ce contexte, les autorités saoudiennes vont, d’après Mme Sainte-Marie, «se faire un devoir de montrer l’exemple» et une bonne façon d’y arriver «pourrait être de libérer immédiatement et sans condition Raif Badawi».

Anne Sainte-Marie espère de tout coeur que ce scénario se concrétisera promptement car «la santé [de ce prisonnier] est toujours un sujet de préoccupation étant donné qu’il est détenu dans des conditions assez sévères».

Elle précise qu’il souffre de diabète et que, par conséquent, «toute infection et toute brutalité peuvent avoir des conséquences» néfastes pour lui.

Elle ajoute que Raif Badawi est incarcéré dans un contexte où les épisodes de violence sont monnaie courante.

Mme Sainte-Marie raconte, par exemple, que son avocat a été malmené en prison par d’autres prisonniers tout en glissant au passage que «souvent, les autorités passent des commandes à des détenus pour qu’ils fassent le sale  »job » de faire taire quelqu’un ou de le brutaliser».

Raif Badawi a été condamné à dix ans de détention, à 1 000 coups de fouet et à une amende.

Il a écopé de cette lourde peine pour avoir mis sur pied un site Internet baptisé«Libérez les libéraux saoudiens». Le blogueur, dont la femme et les enfants habitent au Canada, a également été puni car il aurait insulté l’islam.

Selon Amnistie internationale, il se trouve derrière les barreaux depuis le 17 juin 2012.

Pour Anne Sainte-Marie, cette situation a assez duré.

«Il faut qu’il soit libéré […] Il s’agit d’un prisonnier d’opinion, c’est-à-dire que c’est quelqu’un qui n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression de façon pacifique», a-t-elle martelé.

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