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La FAE appelle les commissions scolaires à contester les compressions budgétaires

Photo: Yves Provencher/Métro

La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) appelle les commissions scolaires à faire front commun contre les compressions budgétaires demandées par Québec.

«Plutôt que d’obtempérer aux menaces du ministre [de l’Éducation, François] Blais, si les commissions scolaires et les directions d’école se liguaient entre elles et disaient clairement « c’est assez », le ministre et le gouvernement ne pourraient pas résister, a affirmé mardi le président de la FAE, Sylvain Mallette. Ce sont les syndicats enseignants qui actuellement mènent la lutte sur le terrain pour la défense de l’école publique alors que les commissions scolaires comme le gouvernement se sont inscrits dans une logique d’austérité.»

D’après M. Malette, le ministre Blais ne pourrait pas mettre en tutelle l’ensemble des commissions scolaires si celles-ci décidaient d’un commun accord de ne pas réaliser les compressions budgétaires demandées.

«Il faut faire preuve de courage dans l’histoire de l’école publique au Québec, a dit le président de la FAE. Jamais l’école publique n’a été autant menacée. Jamais elle n’a été si peu soutenue par ceux qui normalement devraient être sur la ligne de front.»

Les Québécois ne sont d’ailleurs pas en accord avec les choix budgétaires des commissions scolaires. Dans un sondage commandé par la FAE auprès de la firme .SOM, il est rapporté que 86% d’entre eux réprouvent la fermeture des classes pour élèves en difficulté et 82% d’entre eux rejettent les abolitions de postes d’orthopédagogues.

Ils ne sont pas non plus d’accord avec les conditions de travail proposées aux enseignants en vue du renouvellement de leur contrat de travail. L’absence de reconnaissance des difficultés des enfants ayant des besoins particuliers lors de la formation des groupes est décriée par 67% des Québécois. L’augmentation du nombre d’enfants par classe est également une proposition qui doit être laissée de côté, d’après 84% des répondants au sondage.

«Très clairement, la population ne soutient pas les choix budgétaires de ce gouvernement qui visent à priver les écoles publiques des ressources dont elles ont besoin pour travailler, a souligné Sylvain Mallette. Ce dernier a constaté que de plus en plus de parents participent aux activités de mobilisation de la fédération pour dénoncer les compressions budgétaires et les offres patronales du gouvernement Couillard. «C’est nouveau dans la présente ronde de négociation. On n’avait jamais cela avant», a indiqué M. Mallette.

Depuis le 11 mai, les enseignants de la FAE discutent avec les négociateurs du gouvernement en présence de la médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail, Lise Lavallée. Cette dernière a jusqu’à la mi-juillet pour rapprocher les parties. Si elle n’y parvient pas, les enseignants obtiendront le droit de déclencher la grève. Les sept syndicats de la FAE, qui représentent 32 000 enseignants, se sont déjà prononcés en faveur de trois jours de débrayage.

Des parents en action
Des parents d’enfants qui fréquentent des écoles de Montréal, de Laval, de Lanaudière et de la Montérégie se mobilisent pour dénoncer les compressions budgétaires imposées au réseau de l’éducation.

  • «Il n’y a plus de chaire autour de l’os, a pesté mardi la porte-parole du regroupement Je protège mon école publique, Pascale Grignon. On ne crée pas des environnements qui sont adéquats pour l’apprentissage des enfants».
  • Le 31 mai et le 1er juin, des parents formeront une chaîne humaine autour de différents établissements scolaires pour réclamer un financement adéquat des écoles. Un grand rassemblement aura également lieu à l’école Sophie-Barat, à Montréal, le 7 juin de 10h à midi.
  • D’autres actions seront organisées à la prochaine rentrée scolaire.

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