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Tourisme sexuel: 10 ans de prison pour Roberge

MIAMI – Le Sherbrookois René Roberge a été condamné jeudi à un peu plus de 10 ans de prison après avoir avoué s’être rendu en Floride dans le but d’avoir des relations sexuelles avec un mineur.

Un juge de Miami a aussi ordonné que René Roberge soit en probation à vie après sa sortie de prison aux États-Unis.

Roberge a plaidé coupable à quatre chefs d’accusation de nature sexuelle, soit deux pour avoir tenté d’entraîner un mineur dans une activité sexuelle, un pour être entré aux États-Unis pour avoir un comportement sexuel illégal avec un mineur, et un pour possession de pornographie juvénile.

Selon les autorités, il a pris l’avion pour Fort Lauderdale, en Floride, après être entré en contact avec des enquêteurs qui se sont fait passer pour un adolescent de 14 ans et son père et ont organisé une rencontre sexuelle avec lui.

Roberge prévoyait également se rendre à San Antonio, au Texas, pour avoir une relation sexuelle avec un adolescent, ont dit les autorités.

Le juge a recommandé qu’il soit emprisonné dans un établissement situé près de la frontière avec le Québec, tel que demandé par des membres de sa famille qui ont soumis une lettre au tribunal.

«Nous sommes d’accord et René aussi, qu’il a commis une grave erreur», écrit sa mère dans une lettre manuscrite aussi signée par deux frères et la belle-soeur de René Roberge, puis traduite pour le juge.

La famille de l’accusé a tenté d’expliquer le comportement de l’homme de 48 ans, affirmant qu’il avait été «entre la vie et la mort aux soins intensifs» à cause d’une triple déchirure de l’aorte, avant son arrestation.

«Il s’est réveillé paralysé de la taille aux pieds. Est-ce une grande émotion comme celle-là qui a tout déclenché ce dérèglement? On ne sait pas», dit la lettre.

La famille précise que Roberge a cinq neveux et qu’il n’a jamais tenté «de s’approcher d’eux pour faire quoi que ce soit avec eux».

Dans une plainte pénale déposée dans le dossier par un agent spécial américain, Roberge dit avoir voulu réaliser un fantasme après avoir frôlé la mort.

Un agent américain a commencé à publier sur un site de réseautage social en tant que «Remy», un homme de 55 ans, père d’un adolescent nommé «Donnie», a indiqué Vanessa Blanco, une agente spéciale du département de la sécurité intérieure des États-Unis.

Roberge a publié sur un site de discussion qu’il était à la recherche d’un père prêt à partager un jeune garçon, a raconté Mme Blanco.

Dans un échange de courriels, Roberge aurait dit à Remy qu’il avait décidé de réaliser ses fantasmes «pervers» à cause de cette maladie qui l’a fait frôler la mort. Il a aussi écrit qu’il n’y avait pas lieu de se soucier des condoms, puisqu’il était «un homme propre, propre, pas de maladie» qui sentait toujours bon. Il a précisé qu’il avait eu un «grave problème médical» deux ans auparavant et qu’il marchait toujours à l’aide d’une canne.

Il a dit à Remy qu’il avait fait une réservation dans un hôtel de Pompano Beach. Il a été arrêté à l’aéroport de Fort Lauderdale/Hollywood en novembre, à la sortie d’un vol en partance de Montréal.

Les agents ont aussi trouvé de la pornographie juvénile sur la tablette numérique de René Roberge.

La mère adoptive d’une des victimes figurant dans la pornographie juvénile a remis au tribunal une déclaration de victime dans laquelle elle dit que les enfants ont été agressés sexuellement par un père d’adoption, qui a ensuite partagé les photos en ligne.

«Chaque fois qu’un pervers dérangé publie et republie ces images graphiques de nos fils, notre cauchemar se reproduit encore et encore. Parce que je sais que quelqu’un prend un plaisir sexuel déviant à regarder des photos de mes fils en train d’être violés», a-t-elle écrit.

«Quand des gens comme le défendant cherchent, achètent, collectionnent, échangent activement ces images horribles d’abus d’enfants et se satisfont avec, la mémoire de ces événements reste vivante et est nourrie par cette vile maladie de l’esprit humain. Un crime sans victime? Je ne pense pas.»

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