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Controverse sur l’augmentation des prix d’Uber

TORONTO – Des milliers de Torontois affectés par une interruption majeure du métro, lundi matin, ont été surpris de constater que le service de covoiturage Uber demandait des prix beaucoup plus élevés en période de pointe comme celle-ci.

En vertu de sa «tarification dynamique», Uber utilise un algorithme complexe pour attirer plus de chauffeurs dans les zones où la demande est particulièrement forte — faisant exploser les coûts.

Cette pratique a suscité la controverse chez les utilisateurs qui ont parlé de «prix abusifs». Certains d’entre eux ont écrit sur les réseaux sociaux que le service affichait des tarifs quatre fois plus élevés que la norme dans des quartiers de la ville.

Selon la porte-parole d’Uber Susie Heath, dès que l’entreprise a été informée de la panne dans le métro, elle a plafonné ses prix à des chiffres trois fois plus élevés qu’à l’habitude.

Mme Heath a ajouté que les utilisateurs étaient toujours avertis lorsqu’il y avait une telle augmentation des tarifs.

Selon elle, cette politique de prix permet d’éviter les problèmes lorsqu’il y a trop de demandes, comme au jour de l’An ou après un événement sportif important, par exemple.

«Uber n’emploie pas les chauffeurs, chacun d’entre eux peut gérer son temps comme il le souhaite. La tarification dynamique permet de mettre à niveau la demande et l’offre (…) Lorsque la demande chute ou que l’offre augmente suffisamment, les prix retombent rapidement à la normale», a-t-elle expliqué.

Ian Lee, professeur adjoint à l’école de commerce Sprott de Carleton se dit surpris de la réaction enflammée des abonnés d’Uber.

«C’est la bonne vieille loi de l’offre et de la demande. Il n’y a pas une méchante personne qui est derrière son écran d’ordinateur pour exploiter des gens. (Uber) utilise simplement un algorithme du logiciel qui leur dit lorsqu’il y a un déséquilibre entre la demande et l’offre de taxis», a-t-il souligné.

Selon M. Lee, plusieurs autres entreprises — dont des transporteurs aériens, des hôtels et des compagnies de location de voitures — adoptent ce système, mais ils ne le disent pas aussi ouvertement. «Lorsque vous allez en Europe, vous payez (vos billets) beaucoup plus cher en été qu’en hiver», a-t-il rappelé.

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