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Eau potable: des Villes exigent des normes plus sévères concernant les forages

Photo: Métro

Cent soixante-sept municipalités québécoises ont déposé jeudi une requête pour obtenir du gouvernement le droit d’imposer des normes plus sévères afin de protéger leurs sources d’eau potable des forages gaziers et pétroliers.

Elles dénoncent du même souffle le nouveau règlement provincial sur l’eau entré en vigueur en août 2014 qui a réduit de 2km à 500m la distance entre une tête de puits et une source d’eau potable. «C’est un règlement taillé sur mesure pour satisfaire l’industrie du pétrole au détriment des municipalités garantes de la qualité de l’eau», a déclaré le documentariste Dominic Champagne.

Ce dernier était secondé par un collectif de scientifiques dont fait partie le juriste et sociologue Richard Langelier qui a rappelé les nombreuses tentatives précédentes des gouvernements Charest en 2011 et Marois en 2013. «Mais cette fois-ci, l’annonce a été faite en pleines vacances de la construction et à Gaspé», a-t-il souligné en ajoutant que les études réalisées par son comité prouvent que les nappes d’eau des villes de Ristigouche et Gaspé contiennent notamment des traces significatives de méthane thermogénique ou mixte reliées «de façon plus que probable» aux forages pétroliers ou gaziers limitrophes.

La requête déposée jeudi matin au ministre de l’Environnement, David Heurtel, demande que la limite de 2km soit rétablie pour les puits artésiens ou de surface desservant 20 personnes ou moins et qu’elle soit étendue à 6km et 10km en fonction de l’importance de la municipalité desservie.

La mairesse de Mercier dont la municipalité subit 50 ans plus tard les effets de la pollution aux hydrocarbures de sa nappe phréatique a rappelé l’importance de prendre les bonnes décisions. «Le ministre Heurtel a assuré qu’il était prêt à un dialogue qui devrait débuter cet automne, mais je reste quand même inquiet», a déclaré le maire de Ristigouche, François Boulay dont la municipalité est poursuivie par la pétrolière Gastem qui conteste son règlement sur l’eau qui vise à limiter les forages.

L’attaché de presse du ministre Heurtel indique qu’une précédente rencontre prévue en décembre a été annulée par les représentants du monde municipal et que la suivante est prévue en septembre. «Le cadre réglementaire adopté par le gouvernement l’été dernier a renforcé la protection de l’eau et se situe parmi les plus sévères en Amérique-du-Nord», affirme de son côté M. Bérubé. Il précise qu’une étude hydrogéologique préalable sera effectuée avant chaque forage pour éventuellement élargir la zone d’exclusion aiu delà de 500 mètres si cela et nécessaire.

Les environnementalistes doutent de l’efficacité de ce type d’étude dans le cadre des activités de fracturation hydraulique.

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