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Phillips voulait faire une blague selon son avocat

HALIFAX – La présumée menace faite par un homme de Halifax qui disait vouloir lancer une fiole contenant un dangereux produit chimique vers des policiers n’était rien de plus qu’une blague, selon l’avocat de la défense, qui présentait son exposé final, vendredi, devant la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse.

Mike Taylor a expliqué au juge David MacAdam que les commentaires que Christopher Phillips a transmis par courriel à un ami aux États-Unis, dans lesquels il disait vouloir lancer une fiole de tétroxyde d’osmium, étaient trop ridicules pour représenter une véritable menace.

M. Phillips, dont l’arrestation le 21 janvier dans un hôtel d’Ottawa avait fait les manchettes, a plaidé non coupable à des accusations d’avoir proféré des menaces et de possession d’arme dans un dessein dangereux.

Son arrestation était survenue après que la police eut découvert une importante quantité de produits chimiques à deux endroits en Nouvelle-Écosse. Selon la procureure de la Couronne, Karen Quigley, un enquêteur de la police a découvert le courriel lors d’une enquête de routine et l’a considéré comme une menace.

Selon Me Taylor, les mots choisis dans le courriel montrent que son client n’avait aucune intention criminelle.

Le courriel suggère par exemple que Christopher Phillips aurait percé un trou dans une fiole de verre contenant le tétroxyde d’osmium au moment où la police serait arrivée sur les lieux, tout en enfilant une tenue de protection contre les matières dangereuses et en retenant son souffle.

Le courriel poursuit en faisant référence à un petit bâton utilisé pour percer la fiole avant de devenir une canne dont l’accusé se serait servi pour le restant de ses jours.

Selon l’avocat, «il est presque ridicule de faire ce genre de commentaires à moins de faire une blague». Il suggère également que la partie la plus sérieuse du courriel est celle où M. Phillips écrit qu’il n’utiliserait jamais vraiment de tétroxide d’osmium pour faire du mal à un policier ou un autre humain.

Me Quigley a pour sa part avancé que M. Phillips semblait posséder le produit chimique dans un but menaçant.

Le courriel envoyé à l’ami de M. Phillips a été remis à la police par l’ex-femme de l’accusé, Gosia Phillips, après qu’elle eut communiqué avec lui le 19 janvier pour qu’il se débarrasse du produit.

Christopher Phillips est détenu depuis son arrestation. Il est passible d’une peine maximale de cinq ans de prison.

Le juge a indiqué qu’il rendrait sa décision le 24 juin.

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