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Le Parti vert lance sa campagne au Québec

MONTRÉAL – Le Parti vert du Canada mise sur l’opposition des Québécois envers le transport du pétrole par pipelines et par train après la tragédie de Lac-Mégantic pour faire élire des candidats du Québec lors des prochaines élections fédérales.

La formation politique, qui a lancé sa campagne québécoise à Montréal mercredi, s’est décrite comme le seul parti national qui va se battre contre les pipelines.

Le pétrole sera d’ailleurs le point d’ancrage de sa campagne en sol québécois.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, était présente pour le lancement au bureau national du Québec, qui est aussi celui de son chef-adjoint, le candidat Daniel Green, un environnementaliste bien connu.

Les candidats Jici Lauzon, un comédien et animateur, et André Bélisle, qui était le président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, étaient aussi présents à l’événement.

Mme May a souligné que la dévastation du centre-ville de Lac-Mégantic par un train de pétrole qui s’est renversé il y a deux ans, tuant 47 personnes, a profondément marqué les Québécois. Tout comme le fait que des oléoducs traversent le Québec, notamment le projet de pipeline d’Énergie Est de TransCanada pour l’exportation du pétrole.

Alors que le Parti vert du Canada n’a pas réussi à percer au Québec dans le passé, Mme May croit que la qualité de son équipe va cette fois faire une différence. Elle estime de plus que les enjeux climatiques seront au coeur de la campagne électorale fédérale de 2015, la «plus importante de l’histoire du Canada pour le pétrole et les changements climatiques».

Elle avance de plus que les menaces liées au pétrole sont encore plus grandes maintenant pour le Québec.

Dans un gouvernement minoritaire, elle souligne que le Parti vert peut faire une différence «pour protéger le Québec, le fleuve Saint-Laurent et le climat».

«Le but est d’envoyer des champions en environnement à Ottawa pour défendre les intérêts du Québec, a renchéri Daniel Green en point de presse. Et aussi de remettre l’environnement sur l’échiquier au pays.»

Mme May croit que la popularité de son parti va suivre la progression observée en Colombie-Britannique, là où elle a été élue. Parce que ces deux provinces ont des similitudes, étant toutes deux les points de chute des pipelines des sables bitumineux de l’Alberta: Énergie Est pour le Québec et Northern Gateway pour la Colombie-Britannique.

Le chef-adjoint a défini les trois axes que le parti veut présenter à ses électeurs: la sécurité environnementale, une plus grande justice sociale et une meilleure démocratie.

«La sécurité n’est pas un luxe au Québec, a souligné M. Green. On a vécu Lac-Mégantic.»

Il précise que le pétrole a tué plus de gens ici que «les menaces extérieures».

Mais pas de mention de l’économie dans ces axes principaux. Questionné à ce sujet, M. Green a répliqué que l’économie occuperait une «grande place» dans le programme du parti, précisant qu’il s’agirait toutefois d’une économie basée sur autre chose que le pétrole.

Il cite à ce sujet l’électrification des transports, la géothermie, l’éolien et la mise en place d’une économie verte, source d’innovation et donc d’emplois de haute technologie.

Les verts détiennent actuellement deux sièges à Ottawa: la chef du parti et Bruce Hyer, un député ontarien élu sous la bannière du Nouveau Parti démocratique, avant de se joindre au Parti vert. Au scrutin général de 2011, les verts n’avaient récolté qu’un siège et moins de 4 pour cent du suffrage national.

M. Green ne croit pas que la forte présence de députés néo-démocrates au Québec va nuire aux efforts de son parti. Il a rappelé que le NPD est en faveur du projet de pipeline Énergie Est.

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