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La région de Vancouver refuse une hausse de taxe

VANCOUVER – Les maires de la région métropolitaine de Vancouver appellent le gouvernement provincial à trouver des moyens pour financer l’amélioration des transports en commun, maintenant que les résidants ont rejeté la possibilité de hausser la taxe de vente pour financer de nouvelles initiatives en ce sens.

Par voie de référendum, 62 pour cent des électeurs ont refusé le plan fiscal proposé par les élus municipaux, qui prévoyait une hausse de 0,5 pour cent de la taxe. Cette augmentation aurait permis de générer 7,5 milliards $ de revenus pour acquérir et déployer plus d’autobus, développer le réseau routier, prolonger une ligne de métro et construire un nouveau pont.

Il n’y a pas de «plan B» pour les villes et la solution devrait venir de la province, a souligné le maire de Vancouver, Greg Robertson, qui dirige le comité des 21 municipalités de la région et la Première Nation qui en fait partie. Il a fait ces commentaires après que les résultats du scrutin eurent été dévoilés, jeudi.

Selon M. Robertson, les maires ont de la difficulté à évaluer la faisabilité de leurs projets sans savoir s’ils recevront des fonds des gouvernements provincial et fédéral.

La mairesse de Surrey, Linda Hepner, a indiqué qu’elle avait discuté avec des gens du secteur privé pour trouver un moyen d’accommoder les résidants, qui se font de plus en plus nombreux. On prévoit qu’un million d’habitants iront s’établir dans la région dans les 30 prochaines années.

Mme Hepner croit que cette modernisation des transports en commun est essentielle pour accueillir toutes ces personnes.

Jordan Bateman, un fervent opposant au projet, a souligné que les habitants souhaitent que l’organisme de transports publics de la métropole, Translink, soit mieux géré et qu’il soit plus transparent avec les contribuables.

Des bulletins de vote par courrier avaient été envoyés aux résidants à partir de la mi-mars. Le vote s’est terminé il y a un mois.

Le comité du «non» a mené la campagne avec un budget de 40 000 $ alors que le «oui» a dépensé plus de 5,8 millions $, selon M. Bateman, qui dirige d’ailleurs la section régionale de la Fédération canadienne des contribuables.

Lors des dernières élections provinciales en 2013, la première ministre Christy Clark avait incité les maires à tenir un référendum avant d’autoriser la hausse de taxe. Elle avait indiqué plus tard que son gouvernement ne ferait pas campagne pour la promotion du «oui».

Le chef de l’opposition du Nouveau parti démocratique (NPD), John Horgan, a déploré que Mme Clark n’ait pas participé à la campagne. «Elle a demandé le référendum et s’en est éloignée après», a-t-il dénoncé.

Le référendum de Vancouver est le premier du genre à être organisé au Canada. Certaines villes américaines, dont Los Angeles et Portland, se sont déjà prêtées à un tel exercice.

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