Soutenez

Il faut revoir la formation en sécurité des fonctionnaires, selon le gouvernement

OTTAWA – Une évaluation du gouvernement fédéral recommande une meilleure formation sécuritaire du personnel à l’étranger à la suite du décès d’une employée du Haut-commissariat du Canada au Kenya lors de l’attaque terroriste du centre commercial Westgate à Nairobi en 2013.

Un résumé du document, que La Presse Canadienne a obtenu en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, précise que l’évaluation interne suggère une révision complète du plan d’intervention en cas d’incidents à l’étranger impliquant du personnel fédéral.

Cette évaluation découle d’une rencontre entre les membres des groupes de travail de plusieurs ministères, en février 2014, au cours de laquelle ils ont discuté de l’attaque d’un centre commercial de Nairobi qui avait eu lieu le 21 septembre précédent. Une de leur collègue, l’agente de liaison pour l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) en poste au Haut-commissariat Annemarie Desloges, était parmi les victimes des tireurs du groupe islamiste al-Shabab.

Ce jour-là, une première réunion d’urgence entre les membres des groupes de travail de plusieurs ministères s’est tenue moins de cinq heures après que le bureau de gestion des urgences du ministère des Affaires étrangères eut été mis au courant.

Le résumé précise qu’un certain nombre de choses se sont bien déroulées au moment de la réponse d’urgence à l’attaque kenyane, et ce, malgré le fait que la situation «évoluait rapidement» et qu’il y avait «absence de clarté quant à la nature et l’ampleur de l’évènement». Toutefois, le fait que Mme Desloges n’était pas à l’emploi de l’ASFC, mais bien en assignation pour l’ASFC auprès du Haut-commissariat «a causé un délai dans l’implication de l’agence» dans la réponse d’urgence.

Même si les fonctionnaires affectés dans des endroits où la situation peut être risquée «sont mis au courant des risques» et reçoivent des formations en conséquence, l’évaluation interne suggère d’améliorer la formation sécuritaire du personnel fédéral à l’étranger déjà dispensée par le ministère des Affaires étrangères.

Plus d’un an après la diffusion de ce rapport interne, le ministère a bien peu à dire quant à la mise en oeuvre des recommandations.

«Le gouvernement canadien prend la sécurité de son personnel de mission à l’étranger très au sérieux et évalue ses mesures de sécurité sur une base continue pour toutes ses missions, a répondu par courriel la porte-parole Amy Mills. Nous surveillons attentivement les situations à l’étranger au cas par cas en vue d’appliquer les mesures appropriées pour protéger notre personnel.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.