Soutenez

Évaluons les immigrants plus tôt, dit Kenney

OTTAWA – Les qualifications académiques de certains immigrants pourraient être vérifiées avant même leur arrivée au Canada, selon de nouvelles règles proposées par le ministre fédéral de l’Immigration, Jason Kenney.

Ces changements signifient que les immigrants qui cherchent à venir au Canada en tant que travailleurs qualifiés sauraient, avant d’arriver, s’ils peuvent espérer trouver du travail dans leur domaine.

La question de l’évaluation d’une formation reçue à l’étranger pose problème depuis longtemps en matière d’immigration.

M. Kenney estime qu’une évaluation précoce des qualifications fournirait aux immigrants une comparaison avec les normes canadiennes, et une compréhension de la manière dont les employeurs canadiens risquent de percevoir leur éducation et leur formation. Ce processus aiderait aussi à repérer ceux dont les qualifications sont insatisfaisantes.

Immigration Canada explique que ces changements visent à régler le problème des immigrants qui arrivent au pays mais qui ne parviennent pas ensuite à se dénicher du boulot dans leur domaine.

Le ministère précise toutefois que cette évaluation précoce ne se traduira pas par une garantie d’emploi, et qu’elle n’assurera pas le droit d’exercer un métier réglementé, comme celui de médecin. Ceux qui voudraient pratiquer un tel métier au Canada devront se soumettre à un examen plus approfondi de leurs qualifications par les autorités provinciales compétentes.

Le gouvernement dispose déjà d’employés qui examinent les qualifications des immigrants et suggèrent des méthodes pour combler l’écart avec les normes canadiennes.

Depuis des années, des anecdotes circulent voulant que des détenteurs de doctorat soient contraints de conduire un taxi parce que leurs diplômes ne sont pas reconnus au Canada ou ne seraient pas à la hauteur des normes canadiennes. M. Kenney dit qu’une évaluation réalisée avant l’arrivée au Canada aiderait ces gens.

«Nous voulons être transparents. Nous leur disons qu’il ne vaut pas la peine pour eux de venir au Canada s’ils n’ont aucune chance que leur éducation et leurs aptitudes soient reconnues, a dit le ministre aux journalistes, mercredi. Et je pense que nous leur rendons service et que nous rendons service au Canada. On ne manque pas de gens qui veulent immigrer ici. Alors invitons ceux qui ont les meilleures chances de succès.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.