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Le Canadien qui a identifié les victimes de MH17 se souvient

OTTAWA – Un an après l’écrasement du vol MH17 qui a fait 298 victimes, en Ukraine, les questions demeurent irrésolues et la douleur reste vive, mais un agent de la GRC a le sentiment d’avoir été utile.

Dans les jours suivant le désastre, le médecin-légiste Tony McCulloch, inspecteur pour la GRC, a aidé les familles brisées à vivre leur deuil en s’acquittant de l’ingrate tâche d’associer les noms sur la liste des passagers avec les restes humains.

L’accident de l’avion qui assurait la liaison Amsterdam—Kuala Lumpur est survenu dans l’est de l’Ukraine, secoué par un conflit civil. L’appareil transportait notamment 196 citoyens néerlandais. D’aucuns croient qu’un missile est la cause de l’écrasement. Le bureau de la sécurité des transport néerlandais poursuit son enquête.

Peu après l’écrasement, des agents de liaison de la GRC à l’étranger sont entrés en contact avec leurs homologues aux Pays-Bas, en Malaisie, en Australie et aux États-Unis, et ont surveillé de près les développements, prêts à venir en aide s’il y avait lieu.

Un seul Canadien a été tué. Bien que les Pays-Bas aient un programme d’identification des victimes sophistiqué, ils ont joint les autres pays touchés par l’écrasement par le biais d’Interpol, a expliqué l’inspecteur McCulloch.

Le 27 juillet, le médecin-légiste a été déployé à Hilversum, aux Pays-Bas, où le processus d’identification des corps était enclenché dans un centre militaire.

«Ils ont été très rapides à mettre les efforts en branle, a-t-il confié. Les gens étaient bien entraînés, bien préparés. Tout a fonctionné de manière très impressionnante.»

Un élément clé de l’identification est de rassembler assez d’information sur une victime de la part de sa famille et, parfois, sur son lieu de travail. Il est utile, par exemple, de savoir quels sont les derniers vêtements qu’elle portait, et d’obtenir ses documents médicaux et dentaires, ses empreintes digitales et un échantillon de son ADN de sa brosse à dents ou à cheveux.

La victime canadienne, Andrei Anghel, un étudiant en médecine d’Ajax en Ontario, a été identifié rapidement, selon M. McCulloch. Un autre cas lui revient en mémoire: celui d’une femme morte à bord avec ses trois filles.

«La mère et la fille aînée ont été très rapidement identifiées. Mais ç’a été plus long pour les deux autres.»

La base de données que Tony McCulloch a bâtie a mené à faire les bonnes associations, ce qui aide les familles à trouver une sorte de soulagement, dans la tristesse. Seuls deux passagers n’ont toujours pas été identifiés.

«C’est le genre d’événement qui donne un sens à ce qu’on fait, et qui fait que ça vaut la peine de continuer.»

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