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Pour un contrôle des dépenses des tiers partis

OTTAWA – Un nouvel organisme qui milite pour un leadership politique voué à protéger l’environnement souhaite voir en vigueur au moins six mois avant des élections un plafond de dépenses et une obligation de transparence pour les tiers partis.

Le président et fondateur du Comité politique pour l’environnement, Aaron Freeman, soutient que des organisations tierces parties à tendance partisane ont fait surface et que cela met à mal la démocratie canadienne.

Le Comité politique pour l’environnement a un mandat non-partisan de contribution à l’élection de leaders politiques voués à protéger l’environnement, ne diffuse pas de publicités négatives et soutient les efforts pour réduire l’influence de l’argent en politique, a fait valoir M. Freeman.

«Nous ne voulons pas en fait que l’argent soit un facteur déterminant dans une campagne électorale, affirme-t-il. Nous estimons que cela est antidémocratique.»

Les recommandations du Comité politique pour l’environnement sont saluées par l’ancien directeur général des élections du Canada Jean-Pierre Kingsley, qui a récemment décrié le manque de règles pour la période préélectorale.

M. Kingsley argue qu’un manque de réglementation a créé un environnement de dépenses incontrôlé et a démantelé un système électoral canadien ayant pris quatre décennies à forger.

L’ancien directeur général des élections affirme qu’il n’y a désormais plus moyen de savoir d’où proviennent les contributions financières des groupes tiers et comment elles sont utilisées.

Les tiers partis peuvent actuellement recevoir des contributions financières dans la période préélectorale sans avoir à dévoiler la teneur et la provenance des montants.

M. Kingsley dit croire fermement que les partis politiques et le gouvernement fédéral devraient cesser les publicités dans une période préélectorale déterminée pour s’assurer d’une égalité des chances.

Le premier ministre Stephen Harper a déjà milité pour des dépenses illimitées des tiers partis durant les campagnes, et est allé jusqu’à porter la cause en Cour suprême du Canada.

Le plus haut tribunal a maintenu les plafonds de dépenses, laissant entendre qu’il serait facile pour les partis et les candidats de contourner les limites de dépenses en relayant leur message par l’entremise de tiers partis.

M. Freeman avait été intervenant dans cette affaire.

Il dit que le Comité politique pour l’environnement aimerait également voir les obligations de divulgation s’appliquer aux individus diffusant des publicités négatives.

«Si vous diffusez une publicité en soutien ou en opposition à un parti ou un candidat, je crois que les Canadiens ont le droit de savoir qui finance cette publicité», affirme M. Freeman.

«Pour nous, le principe démocratique est vraiment ce qui est en jeu ici. C’est un principe universel qu’aucun parti ne devrait se voir accorder ce genre de brèche pour livrer leur message par l’entremise d’un tiers parti», poursuit-il.

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