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Turmel ne s'inquiète pas de l'avenir du NPD

OTTAWA – Les sondages qui auscultent les intentions politiques des Québécois montrent que le Bloc québécois est toujours en tête et que les néo-démocrates sont talonnés de près par les libéraux.

Mais la leader par intérim du Nouveau Parti démocratique (NPD), Nycole Turmel, qui abandonne son poste samedi, maintient que son parti a livré la marchandise depuis l’élection de mai et que, surtout, il a le temps de faire mieux d’ici les prochaines élections fédérales.

Mme Turmel donnait une dernière conférence de presse à Ottawa, mercredi, avant de rejoindre les militants néo-démocrates qui choisiront, à Toronto, leur nouveau chef ce week-end.

Le plus récent sondage Harris-Décima, effectué pour le compte de La Presse Canadienne, accorde 34 pour cent des intentions de vote des Québécois au Bloc québécois, 26 pour cent au NPD et 21 pour cent aux libéraux. Les conservateurs sont loin derrière à 11 pour cent.

Ce sondage national effectué entre le 8 et le 19 mars a interrogé 2005 Canadiens. Les chiffres nationaux sont plus indulgents envers le NPD qui récolte 28 pour cent des intentions de vote, contre 31 pour cent aux conservateurs et 24 pour cent aux libéraux. La marge d’erreur du sondage est de 2,2 pour cent à l’échelle nationale. Elle est plus élevée pour les échantillons provinciaux.

«Je ne commenterai pas sur les sondages», a commencé par dire Mme Turmel.

«On est à trois ans et le sondage, c’est vraiment les élections. (…) Toronto-Danforth est un bel exemple où on a gagné avec 59 pour cent», a-t-elle plaidé.

Lorsqu’on lui a fait remarquer que le comté que son parti a gagné lundi est loin du Québec, Mme Turmel a tout de même refusé de tenter une explication de la bonne performance actuelle des souverainistes dans les sondages.

«On a trois ans pour rebâtir l’équipe avec un nouveau chef et c’est ça l’intention», a-t-elle maintenu, se concentrant sur l’échéance électorale fédérale, sans vouloir se pencher sur les élections québécoises qui, à en croire les sondages actuels, seraient remportées par les souverainistes du Parti québécois.

Mme Turmel a vanté la performance de son parti aux Communes. Le NPD a réussi à faire adopter une poignée de motions par la Chambre. Ces motions, dont l’une portait sur la pénurie de médicaments et une autre sur les pouvoirs d’Élections Canada, ne lient d’aucune façon le gouvernement. Mais la leader néo-démocrate estime qu’elles répondent à des demandes des Canadiens et surtout qu’elles sont des munitions pour son parti.

«S’ils (les conservateurs) ne prennent pas action, nous on va pouvoir dire aux Canadiens: regardez! (…) ça démontre que ce gouvernement-là ne répond pas aux attentes des Canadiens», a-t-elle dit.

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