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Santé Canada veut faciliter l’accès à la naloxone

Carolyn Thompson / The Associated Press Photo: Carolyn Thompson / The Associated Press

TORONTO – Santé Canada examinera le statut de médicament d’ordonnance de la naloxone, qui est utilisée pour traiter les surdoses d’opioïdes, dont l’héroïne.

Plusieurs provinces ont récemment fait valoir que la naxolone devrait être offerte sans ordonnance de manière à la rendre plus facilement accessible à ceux qui pourraient en avoir besoin d’urgence.

Dans un communiqué diffusé vendredi, Santé Canada suggère que la naloxone pourrait être traitée de la même manière que l’insuline et les auto-injecteurs Epipen.

En février 2014, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a approuvé un outil d’injection facile d’utilisation pour la naxolone, connu sous son nom commercial de Narcan. Celui-ci peut être utilisé pour tenter de garder une personne en surdose en vie jusqu’à l’arrivée des ambulanciers.

Si l’évaluation initiale du ministère «révèle que les avantages d’un accès plus facile au médicament l’emportent sur les éventuels risques», précise le communiqué, Santé Canada organisera ensuite une consultation publique «sur son site Web».

Le processus complet d’évaluation des risques d’offrir la naxolone sans ordonnance devrait durer environ 18 mois.

Un certain nombre de villes et provinces ont mis en place des programmes en vue de fournir des «trousses d’urgence» contenant de la naloxone et des seringues aux membres de la famille de consommateurs d’opioïdes. Toronto et Edmonton, par exemple, offrent une formation sur la façon d’injecter le médicament en cas de surdose.

La ministre québécoise déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, a autorisé plus tôt en juillet un projet-pilote semblable. Le gouvernement albertain a aussi annoncé cette semaine qu’il distribuerait un premier lot de 1000 «trousses d’urgence» dans des organismes d’aide de la province, et promis une deuxième vague de 2250 trousses, si nécessaire.

Santé Canada a d’ailleurs demandé aux provinces et aux villes de lui communiquer l’information dont elles disposent sur l’utilisation de la naloxone.

«Même si la naloxone est utilisée en toute sécurité dans les hôpitaux du pays depuis plus de 40 ans, l’évaluation des risques par Santé Canada porterait sur tous les éléments, y compris les risques liés à son utilisation en l’absence initiale d’un professionnel de la santé», fait valoir le communiqué ministériel.

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