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Keystone: une décision sera prise d'ici 17 mois

WASHINGTON – La Maison-Blanche est restée sur sa réserve au sujet de l’avenir du projet de pipeline Keystone XL, se contentant de dire qu’une décision serait prise avant le départ du président Barack Obama, en janvier 2017.

La capitale américaine est remplie de rumeurs voulant que le président ait déjà décidé de rejeter le projet. Pour l’instant, l’administration n’a donné aucune indication à ce sujet.

Un porte-parole du président, Eric Schultz, a refusé de confirmer ou d’infirmer la nouvelle, disant seulement qu’une décision serait prise d’ici les 17 prochains mois. Il a aussi rappelé que le processus d’approbation relevait de l’administration Obama et non du Congrès.

Les rumeurs se sont propagées après qu’un élu républicain, John Hoeven, eut affirmé au Sénat que M. Obama avait décidé de rejeter le projet.

«Je ne pense pas qu’on puisse dire que (Hoeven) est un confident du département d’État, a souligné M. Schultz.

Keystone peut devenir un enjeu à l’occasion de l’élection présidentielle de 2016. Les démocrates ont eu un avant-goût, mercredi, des questions qu’on pourrait leur poser à ce sujet pendant la campagne lorsqu’un journaliste a demandé à M. Schultz pourquoi l’administration Obama ne traitait pas le Canada sur le même pied que l’Iran.

La Maison-Blanche a donné 60 jours aux parlementaires pour approuver l’entente avec l’Iran sur le nucléaire qui permettrait au pays perse d’augmenter ses exportations de pétrole alors qu’on attend une décision sur Keystone depuis des années.

Le porte-parole de la Maison-Blanche a dit que les deux cas n’étaient pas comparables.

L’avenir du projet reste inconnu, malgré le fort appui que lui a donné le gouvernement canadien.

Dans une entrevue accordée à Bloomberg, le premier ministre Stephen Harper s’est de nouveau porté à la défense du projet, affirmant que celui-ci serait réalisé avec ou sans M. Obama. Selon lui, Keystone verra éventuellement le jour, plus vraisemblablement sous une nouvelle administration.

«Il s’agit d’une politique particulière de cette administration. Celle-ci n’accordera pas son aval ou ne rejettera pas le projet. La décision d’aller de l’avant sera prise par une prochaine administration», a-t-il prédit.

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