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Des débats politiques au Canada et aux États-Unis

Donald Trump. Stephen B. Morton / The Associated Press Photo: Stephen B. Morton / The Associated Press

WASHINGTON – Dans un rare alignement des astres politiques, les politiciens canadiens et américains débattront tous pour la première fois, en même temps, jeudi soir.

Alors que les chefs fédéraux entameront leur série de débats dès 20 h, lors de l’événement organisé par le magazine canadien «Maclean’s», les candidats à l’investiture républicaine croiseront le fer à 21 h sur le réseau télévisé américain Fox.

Le libéral Justin Trudeau et le néo-démocrate Thomas Mulcair ne seront pas les seuls à vivre leur première joute oratoire: le milliardaire et candidat controversé Donald Trump participera aussi à son premier débat avec ses rivaux républicains.

Depuis quelques jours, les passionnés de politique américaine s’amusent à spéculer sur la performance que livrera le célèbre candidat verbomoteur — qui sera vraisemblablement au centre des échanges étant donné sa position de meneur dans les plus récents sondages.

L’homme d’affaires devenu vedette de téléréalité a déjà démontré qu’il avait appris une leçon précieuse en politique: garder les attentes basses avant le débat. M. Trump a affirmé qu’il pourrait offrir une «très bonne» ou une «très mauvaise» prestation.

En conférence de presse, le politicien a souligné qu’il avait beaucoup moins d’expérience que les neuf adversaires qui seront à ses côtés.

«Ces gens débattent chaque soir. Tout ce qu’ils font, c’est débattre. Je n’ai jamais débattu avant. Je ne suis pas un débatteur», a-t-il affirmé.

La stratégie de Donald Trump a d’ailleurs été saluée par un stratège républicain de renom, Karl Rove. L’ancien conseiller du président George W. Bush a indiqué que M. Trump avait bien fait de garder les attentes basses, mais il l’a encouragé à attaquer les positions de ses adversaires et non leur personne.

M. Trump restera-t-il sage ou décidera-t-il plutôt de jeter le gant et d’attaquer ses rivaux sans vergogne comme il l’a fait dans les dernières semaines?

Le candidat a notamment remis en doute l’aura de «héros de guerre» du sénateur John McCain et il a révélé publiquement le numéro de cellulaire de son adversaire Lindsey Graham. Il a également suggéré que l’ancien gouverneur du Texas Rick Perry passe un test de quotient intellectuel avant d’être invité au débat. «Il a mis des lunettes pour faire croire aux gens qu’il est intelligent», a-t-il lancé la semaine dernière.

Dans tous ces cas, les autres candidats avaient attaqué en premier M. Trump, qui initie rarement les hostilités, explique-t-il dans un de ses ouvrages — mais il répond amèrement à ceux qui s’en prennent à lui.

«J’ai toujours contre-attaqué. On doit contre-attaquer. Mais je ne veux pas commencer quoi que ce soit, ça, c’est certain. J’aime mieux discuter des enjeux», a-t-il expliqué à l’émission «Meet the Press», au réseau américain NBC.

Dans ce contexte, comment les candidats doivent-ils se comporter à l’égard de M. Trump? Un conseiller du gouverneur de l’Ohio et candidat John Kasich a affirmé qu’il se préparait comme s’il allait participer à une compétition de course automobile avec un conducteur ivre.

Seuls dix candidats républicains sur dix-sept — les premiers dans les sondages — participeront au débat de jeudi. L’ancien candidat républicain Newt Gingrich a suggéré aux sept autres d’organiser leur propre événement pour discuter calmement de leurs idées. «En quelque sorte, ils seront probablement plus satisfaits de ne pas être pris au milieu d’une bagarre de bar», a-t-il expliqué au réseau Fox News.

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