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Deux victimes d'un écrasement toujours manquantes

Les efforts doivent reprendre mardi matin afin de retrouver les victimes manquantes de l’écrasement d’un appareil d’Air Saguenay qui est survenu dimanche dans un secteur densément boisé au nord des Bergeronnes, sur la Côte-Nord.

La Sûreté du Québec (SQ) a confirmé les décès de six personnes, en fin d’après-midi, lundi.

Selon le sergent Jean Tremblay, qui est agent d’information pour la SQ, deux d’entre elles n’avaient toujours pas été retrouvées vers 19 h, au moment où les recherches ont été interrompues pour la nuit.

Il a précisé qu’il ne sera sans doute pas simple de les repérer.

«La complexité vient du fait que c’est en montagne, que c’est un terrain qui est escarpé et qu’en plus, il y a une météo qui est peu favorable dans le secteur. Avec l’hélicoptère, c’est donc un peu plus difficile de s’y rendre étant donné que, parfois, les nuages sont très bas», a-t-il expliqué.

Selon le vice-président d’Air Saguenay, qui se nomme également Jean Tremblay, les conditions de vol étaient «très, très belles» au moment du drame.

«La visibilité était illimitée, avec des vents légers», a souligné M. Tremblay, en entrevue avec La Presse Canadienne, lundi.

«À première vue, les conditions météorologiques ne sont pas du tout en cause, c’est clair», a-t-il déclaré, encore sous le choc de la nouvelle.

«Ça ne va pas tellement bien, a-t-il avoué, visiblement ébranlé. Ce n’est pas une belle journée pour nous. C’est très difficile pour l’équipe d’Air Saguenay.»

M. Tremblay a ajouté que l’appareil était piloté par un vétéran comptant près de 6000 heures de vol et qui était à l’emploi de l’entreprise familiale depuis 14 ans. L’appareil, un De Havilland DHC-2 Beaver, comptait 25 000 heures de vol, ce qui n’est pas inhabituel pour ces avions construits dans les années 1950 et 1960.

«C’est un appareil très fiable, constamment mis à niveau par le manufacturier, qui est soumis à un entretien annuel et des entretiens périodiques. Celui-là n’était pas dû pour une inspection», a précisé M. Tremblay.

L’hydravion transportait six personnes, soit le pilote et cinq passagers.

Il s’agissait d’un survol touristique de 20 minutes, rien de plus qu’un banal «tour d’avion», en partance du lac Long, situé environ à mi-chemin entre Les Bergeronnes et Tadoussac.

Selon les informations obtenues par La Presse Canadienne, aucun appel de détresse n’a été logé par l’appareil avant l’écrasement.

Le premier appel d’urgence a été reçu par la Sûreté du Québec pour un appareil manquant à l’appel. L’aide des Forces armées canadiennes et de ses parachutistes a permis de survoler le secteur et de localiser l’hydravion.

La carcasse n’est pas accessible par une route. Elle se trouve dans un secteur boisé à six kilomètres de Les Bergeronnes.

Des bûcherons ont dû aménager un espace à proximité de l’avion accidenté pour permettre à l’hélicoptère de la SQ et à d’autres appareils de se poser sans risque. Le travail s’effectue par temps pluvieux.

L’identité des victimes n’a pas encore été dévoilée par la SQ qui a indiqué que leur identification ainsi que l’enquête sur les décès relèvent de la responsabilité du Bureau du coroner. Les dépouilles seront transportées au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecines légales, à Montréal, à des fins d’expertises.

La SQ dit poursuivre son travail d’enquête sur les lieux de l’accident.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a également dépêché une équipe d’enquêteurs sur les lieux de l’écrasement.

Air Saguenay avait instauré un nouveau système de sécurité à la suite d’un écrasement survenu en juillet 2010 à Chutes-des-Passes, au Lac-Saint-Jean. Six personnes étaient à bord d’un avion d’Air Saguenay pour un voyage de pêche; quatre d’entre elles sont mortes dans l’accident.

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