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Des manifestants interrompent Couillard

Demonstrators from a teacher's union interrupt at the beginning of a Quebec Liberal government caucus meeting, Thursday, August 27, 2015 in Saint-Georges-de-Beauce Que. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Feed List (-) Feed Item Preview Feed item Title / Date created / Location Philippe Couillard 20150827(SAINT-GEORGES-DE-BEAUCE) Imported: Today, 11:15 am Caption Quebec Premier Philippe Couillard speaks to reporters at the beginning of a Quebec Liberal government caucus meeting, Thursday, August 27, 2015 in Saint-Georges-de-Beauce Que. THE CANADIAN PRESJacques Boissinot/THE CANADIAN PRESS

SAINT-GEORGES, Qc – Des syndiqués de l’enseignement ont perturbé, jeudi matin, le point de presse de Philippe Couillard à l’entrée du caucus de son parti à Saint-Georges, en Beauce.

D’autres syndicats ont remis ça en fin d’après-midi avec une autre manif, mais qu’à cela ne tienne, le premier ministre avait déjà indiqué qu’il n’allait pas se laisser influencer par les manifestants.

En cette journée de rentrée scolaire, les syndiqués de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont ainsi voulu marquer le coup en s’invitant a la réunion de deux jours des élus du Parti libéral qui préparent la prochaine session parlementaire.

Malgré le lourd dispositif de sécurité mis en place par la Sûreté du Québec, quatre manifestants ont fait irruption dans le hall de l’hôtel où se trouvait M. Couillard, au moment où il s’apprêtait à s’adresser à la presse.

Ils ont brandi des banderoles en criant: «Le gouvernement Couillard abandonne l’école publique.»

Les policiers sont intervenus rapidement pour les expulser, pendant que les caméramen et photographes prenaient la scène, en laissant en plan M. Couillard qui attendait patiemment.

«Il semble y avoir une brèche», a commenté brièvement le premier ministre pendant l’incident, qui a duré à peine une minute.

Au cours du point de presse, M. Couillard a affirmé deux fois plutôt qu’une qu’il ne fléchira pas devant la pression de la rue, qui se fera peut-être de plus en plus insistante cet automne, en raison de négociations qui piétinent dans le secteur public.

«Les opinions sont entendues, mais le gouvernement ne changera pas son mode de décision selon les manifestations ou les expressions d’insatisfaction. C’est la norme dans toute société. Nous, on va vers l’avant dans la direction qu’on souhaite prendre pour le Québec», a-t-il dit.

Dans son point de presse en anglais, il a plutôt dit s’appuyer sur la majorité silencieuse.

«Chaque fois que je vois des gens qui manifestent, je pense aussi aux gens qui ne manifestent pas. Pour une personne qui manifeste, il y a probablement des centaines de personnes qui ne manifestent pas», a-t-il dit.

Pendant ce temps, une poignée de manifestants de la FAE étaient réunis devant l’hôtel et protestaient bruyamment avec des klaxons.

Le président du syndicat, Sylvain Mallette, a indiqué que son organisation envisageait des recours juridiques contre le gouvernement, pour l’obliger à fournir des services aux élèves en difficulté, en vertu de la Loi sur l’instruction publique, qui prévoit que tous ont droit à l’enseignement.

«Il y a aujourd’hui des élèves qui sont privés de services, et les responsables des difficultés d’apprentissage sont Philippe Couillard et son équipe, qui ont fait le choix d’abandonner littéralement l’école publique», a-t-il commenté dans un point de presse après l’incident.

Il a rappelé que ses troupes ont un mandat de grève et qu’elles sont prêtes à l’exercer au moment opportun.

Les syndiqués dénoncent des compressions de plus de 350 millions $ seulement cette année. Selon eux, les offres patronales actuelles du gouvernement se traduiraient par la disparition de 600 postes d’enseignants ressources et d’enseignants orthopédagogues.

En fin d’après-midi, un peu plus d’une centaine de syndiqués sont venus manifester devant l’hôtel, de nouveau contre les compressions en santé et en éducation.

Des membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS) et de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) sont venus scander «L’austérité ça ne marche pas, allez-vous enfin comprendre ça?», ou encore «Philippe Couillard bousille l’État, on n’a jamais voté pour ça».

Le tout s’est déroulé sous haute surveillance policière et des barrières avaient mises autour de l’hôtel pour empêcher un débordement.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a accepté de discuter avec des délégués des syndicats de la santé au cours d’une courte rencontre.

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