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Jour 26 de la campagne: encore l'économie

OTTAWA – Les trois leaders des principaux partis en campagne ont tenté, jeudi, chacun de leur côté, de démontrer qu’ils étaient les meilleurs gestionnaires des finances du pays.

Le chef du NPD a mis de l’avant un de ses candidats pour faire sa démonstration. Le chef libéral a pris un engagement qu’on lui reprochait d’éviter. Le chef conservateur a tenté de ridiculiser ses adversaires.

Les trois hommes ont passé leur journée en Ontario.

Le premier à se manifester, Thomas Mulcair, est d’abord passé à Toronto, le temps de vanter les vertus d’un de ses candidats qui pourrait devenir son ministre des Finances. Le candidat a géré ce portefeuille en Saskatchewan et, à Toronto, il cherche à défaire le ministre conservateur des Finances.

«Andrew Thomson a un meilleur bilan économique et a présenté plus de budgets équilibrés que Joe Oliver. C’est aussi simple que ça», a lancé M. Mulcair au local de campagne de son candidat.

M. Mulcair en a profité pour réitérer que s’il formait le gouvernement après l’élection du 19 octobre, son premier budget serait équilibré.

Justin Trudeau, qui refusait de prendre pareil engagement, a cédé jeudi. Mais il y a mis une échéance pas très rapprochée. Il s’est engagé à déposer un budget équilibré en 2019, s’il devient premier ministre.

D’ici là, un gouvernement libéral enregistrerait des déficits «modestes», ne dépassant pas les 10 milliards $, a-t-il promis.

«Le pays confiant mise sur son avenir, investit dans son avenir. Et c’est ce que nous allons faire», a dit M. Trudeau devant ses partisans réunis à Oakville. Le chef libéral a donc promis de presque doubler le programme fédéral en infrastructures.

Cette promesse a fait bondir le chef conservateur. Stephen Harper, qui commençait sa journée à Oakville, a souligné que son gouvernement a déjà triplé les fonds fédéraux en infrastructures.

«La seule chose que les autres partis proposent, c’est en effet de dépenser plus que nous. Il n’y a aucune autre idée. Juste de dépenser», a-t-il accusé.

En après-midi, M. Harper changeait de ton et cherchait plutôt à faire rire la foule en ridiculisant son adversaire libéral et ses «modestes, minuscules déficits».

«Nous savons où des déficits libéraux modestes nous mènent. Nous ne reprendrons pas ce chemin», a-t-il lancé devant les partisans conservateurs à Hamilton.

Au Saguenay – Lac-Saint-Jean, où il faisait campagne jeudi, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, concentrait plutôt ses attaques sur son rival néo-démocrate. Pour la deuxième journée consécutive, il a reproché à M. Mulcair de vouloir équilibrer le budget coûte que coûte, qualifiant sa position de «dogmatique».

«Cela signifie qu’il y a des coupes, des compressions. (…) Alors, dans quel domaine auront lieu ces coupes?», s’est interrogé M. Duceppe au cours d’une entrevue téléphonique depuis Alma.

Par ailleurs, M. Harper n’en démord pas: le projet d’oléoduc qui amènerait le pétrole des sables bitumineux albertains aux raffineries des États-Unis deviendra réalité, sous peu.

Même si le président Barack Obama rejette le projet de Keystone XL, pour des «raisons politiques», de l’avis de M. Harper, la prochaine administration renversera cette décision.

M. Harper maintient également que le président Obama ne lie pas sa décision à une «politique spécifique» canadienne. La décision de Washington n’aurait rien à voir avec la timidité du gouvernement conservateur à lutter contre les changements climatiques, à en croire M. Harper.

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