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Plus de sécurité pour la campagne conservatrice

Kristy Kirkup et Andy Blatchford - La Presse Canadienne

OTTAWA — Les conservateurs se servent d’anciens militaires pour agir comme gardiens de sécurité lors de leurs événements de campagne électorale, en plus des policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui sont affectés à la sécurité du premier ministre.

Les anciens membres des forces armées, qui voyagent avec les journalistes à bord de l’autocar de campagne, portent des habits et des oreillettes très semblables à ceux des policiers fédéraux qui protègent M. Harper.

L’un des membres de l’équipe de sécurité privée, un ancien tireur d’élite, a escorté un homme à l’extérieur d’un événement conservateur, avec l’aide de policiers de la GRC, jeudi à Markham, lorsqu’il a essayé de se mettre en ligne derrière les journalistes pour poser une question au premier ministre.

L’homme a été autorisé à réintégrer la salle un peu plus tard.

M. Harper continue d’être protégé par sa garde rapprochée pendant la campagne — une unité de la GRC qui reste près du premier ministre au pays comme à l’étranger.

Cette équipe, payée par les contribuables, n’a qu’une seule raison d’être, qui est «la protection du premier ministre», a déclaré l’expert en sécurité Chris Mathers, un ancien agent d’infiltration de la GRC.

«C’est leur travail, a dit M. Mathers. Si quelqu’un d’autre veut de la sécurité à un endroit, alors ils doivent engager une entreprise de sécurité pour s’en occuper.»

La GRC est entraînée à escorter sans délai le premier ministre hors d’un lieu quand il y a des troubles, et non pas de calmer ceux qui causent les problèmes.

M. Mathers dit que c’est la raison pour laquelle du personnel de sécurité privé a reçu la tâche de s’occuper des «personnes non invitées» aux événements de campagne.

«La ségrégation des tâches est telle que le personnel de sécurité contractuel ne s’occuperait que du travail pour le parti en s’occupant des indésirables, a dit M. Mathers. Ils ne protègent pas le premier ministre. Ils sont là pour préserver le calme».

Le porte-parole des conservateurs, Kory Teneycke, a décrit les agents de sécurité additionnels comme des membres de l’équipe de logistique du parti.

«Nous ne commentons pas sur la logistique de nos événements, ce n’est pas nouveau», a dit M. Teneycke, qui désapprouvait la caractérisation du personnel supplémentaire comme étant «de la sécurité».

Il a déclaré que le parti était responsable de payer leur salaire, mais n’a pas voulu dire s’ils avaient des permis de gardien de sécurité.

Les provinces ont des réglementations différentes régissant les gardiens de sécurité, mais ceux-ci doivent avoir des permis valides pour travailler, incluant en Ontario où M. Harper a passé la majeure partie de sa campagne jusqu’à maintenant.

Selon Alex Marland, un professeur de sciences politiques de l’Université Memorial, la présence de personnel de sécurité fait partie des campagnes électorales modernes et du contrôle du message.

«Tous les partis politiques tentent à tout prix d’éviter de devoir dévier de leur scénario prévu, a-t-il dit. Le but en ayant de la sécurité à ces événements est d’éviter que quelqu’un d’autre, qui a ses propres objectifs, ne déstabilise ceux que vous avez».

La GRC fournit aussi des agents pour assurer la sécurité du chef néo-démocrate Thomas Mulcair et du chef libéral Justin Trudeau — une procédure normale lors d’une campagne électorale. Aucun des deux partis n’a toutefois engagé de personnel de sécurité additionnel.

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