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Les promesses du NPD coûteront 8 G$, dit Kenney

Conservative MP Jason Kenney arrives at a news conference to discuss the NDP's spending plans, in Ottawa, Sunday, August 30, 2015. THE CANADIAN PRESS/Fred Chartrand Photo: Fred Chartrand/THE CANADIAN PRESS

OTTAWA — Le NPD a déjà un trou de 8 milliards $ dans son programme électoral, a accusé un candidat vedette du Parti conservateur, Jason Kenney.

Alors que leur chef Stephen Harper prenait une pause, dimanche, les conservateurs avaient délégué M. Kenney pour attaquer la crédibilité économique du NPD et de son chef Thomas Mulcair. Les libéraux avaient la même cible en tête, eux qui ont envoyé un trio de candidats dont Jean-Yves Duclos au front pour s’en prendre au coût du programme néo-démocrate.

Selon M. Kenney, si on comptabilise toutes les promesses de nouvelles dépenses formulées par les néo-démocrates, le déficit d’un premier budget d’un gouvernement Mulcair s’élèverait à au moins 8 milliards $.

Ce total n’inclut pas la centaine de demandes présentées par le NPD au cours des trois dernières années, a ajouté le candidat.

Le seul moyen pour M. Mulcair d’éviter un déficit tout en respectant ses promesses électorales sera d’augmenter massivement les impôts des familles canadiennes, a soutenu celui qui aura vraisemblablement un rôle encore plus important dans un éventuel gouvernement Harper.

M. Kenney a dit soupçonner le NPD de vouloir imposer une taxe sur le carbone qu’il a assimilée à «une taxe sur n’importe quoi».

Le chef du NPD a promis de présenter éventuellement le cadre financier de son programme électoral. En attendant, les conservateurs ont voulu présenter leurs propres calculs à ce sujet.

«Les Canadiens n’ont pas les moyens d’avoir le NPD au pouvoir, a déclaré M. Kenney. Nous ne sommes qu’au tiers de cette campagne électorale et déjà leurs dépenses folles qu’ils préconisent présagent des hausses de taxe importantes.»

M. Kenney a affirmé que les évaluations de son parti ont été faites «de la façon la plus conservatrice possible», ajoutant que certaines projections étaient sans doute «trop basses». Elles sont fondées sur les promesses dévoilées jusqu’à présent par le NPD et sur les projections du Directeur parlementaire du budget. Les conservateurs assument notamment que la hausse du taux d’imposition des grandes sociétés préconisée par M. Mulcair apportera 3,7 milliards $ au trésor fédéral.

Les conservateurs n’ont également pas annoncé leur cadre financier.

M. Kenney a louangé son chef pour avoir réussi à équilibrer le budget tout en baissant les impôts de tous les Canadiens. «Hausser les impôts pour rembourser les dépenses du NPD détruirait notre économie», a-t-il souligné.

L’affaire Fahmy

M. Kenney a aussi réitéré les inquiétudes exprimées la veille par le gouvernement Harper au sujet de la condamnation du journaliste canado-égyptien à une peine d’emprisonnement de trois ans par un tribunal égyptien.

Samedi, le premier ministre Stephen Harper a écrit sur Twitter que «le Canada continue de demander la libération immédiate de M. Fahmy et l’entière coopération pour faciliter son retour à la maison». Dans un communiqué, la ministre d’État aux Affaires étrangères et consulaires du Canada, Lynne Yelich, a fait part de sa déception quant au verdict. Elle a précisé que le Canada continuait de faire pression sur les autorités égyptiennes pour obtenir la libération de M. Fahmy et son rapatriement au Canada.

M. Kenney a refusé de préciser de quelle manière M. Harper comptait intervenir personnellement dans ce dossier. «C’est facile pour un leader de l’opposition de parler fort dans un mégaphone mais une intervention discrète mais énergique peut être nécessaire pour gérer un dossier diplomatique complexe», a-t-il fait valoir.

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