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Le NPD devra rompre ses promesses, dit le PLC

OTTAWA — À peine les conservateurs avaient accusé le NPD d’avoir déjà un déficit de 8 milliards $ dans son programme électoral que les libéraux surenchérissaient en portant ce vide à 28 milliards $.

Le chef Justin Trudeau se tenant à l’écart de la campagne électorale, dimanche, l’attaque libérale contre la crédibilité économique de Thomas Mulcair avait été confiée à trois candidats-vedettes: John McCallum, MaryAnn Mihychuk et Jean-Yves Duclos.

Selon eux, les néo-démocrates devront faire des «coupes sombres» ou rompre leurs promesses électorales s’ils sont sérieux dans leur intention de présenter un budget équilibré dès leur première année au pouvoir.

M. McCallum a mis au défi le chef néo-démocrate de présenter ses propres calculs. «Il ne fera pas preuve de franchise à propos de ses calculs car ceux-ci ne riment à rien. On le sait, nous avons passé en revue les chiffres pour lui», a-t-il déclaré en conférence de presse.

«Tom Mulcair ne dit pas la vérité aux Canadiens au sujet de ses engagements bidons qu’il n’a pas l’intention de respecter», a ajouté celui qui se présente dans la circonscription ontarienne de Markham—Thornhill.

Pour arriver à ce total de 28 milliards $, les libéraux disent s’être fiés aux chiffres du NPD, aux projections des quatre prochaines années décrites dans le dernier budget fédéral et aux prévisions du Directeur parlementaire du budget — lequel prédit déjà un déficit de 1,1 milliard $ pour l’exercice en cours.

Ils assument aussi que le NPD n’augmentera que d’un point de pourcentage le taux d’imposition des sociétés à 16 pour cent afin d’obtenir des revenus supplémentaires de 460 millions $ au cours de la première année d’un éventuel gouvernement Mulcair.

Selon les libéraux, les promesses du NPD coûteront au trésor fédéral quelque 63 milliards $ sur une période de quatre ans. Or, ont-ils ajouté, M. Mulcair n’aurait trouvé que 13,5 milliards $ pour financer celles-ci.

En fait, conservateurs et libéraux se rejoignent puisque les calculs des premiers ne portent que sur la première année d’un mandat néo-démocrate et ceux des seconds sur les quatre années.

Par ailleurs, Mme Mihychuk, une ancienne ministre néo-démocrate provinciale qui se présente à Kildonan—St.Paul, au Manitoba, a poursuivi la stratégie libérale qui cherche à assimiler Thomas Mulcair et Stephen Harper. «M. Mulcair a adhéré aux politiques économiques ratées de M. Harper. Il s’oppose à notre plan d’augmenter de 1 pour cent les impôts des personnes les plus riches, il s’oppose à notre proposition de réduction des impôts de la classe moyenne», a-t-elle soutenu.

La semaine dernière, Justin Trudeau avait surpris les observateurs de la scène politique fédérale en annonçant qu’il acceptera un déficit budgétaire s’élevant jusqu’à 10 milliards $ au cours des deux premières années d’un mandat libéral afin de stimuler une économie chancelante et de créer des emplois. Il compte aussi investir 60 milliards $ dans les infrastructures.

Comme les deux autres principaux partis, les libéraux n’ont toujours pas présenté leur cadre financier.

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