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SkyGreece doit donner signe de vie d'ici lundi 17h

MONTRÉAL – La compagnie aérienne en difficultés SkyGreece Airlines, dont les activités sont suspendues, doit répondre d’ici 17 h lundi à une plainte déposée à l’Office des transports du Canada par un défenseur des droits des voyageurs.

Gabor Lukacs demande à l’office fédéral d’ordonner au transporteur qu’il accommode ses clients d’ici 24 heures par l’entremise d’autres compagnies, et qu’il verse 8,7 millions $ en dépôt de sécurité, afin de dédommager éventuellement les voyageurs lésés par cette affaire. Il veut aussi connaître la situation financière exacte de la compagnie, et le nombre de passagers laissés en plan.

SkyGreece a indiqué la semaine dernière qu’elle annulait tous ses vols, à cause de problèmes techniques et d’ennuis financiers résultant de la crise économique grecque. Le petit transporteur a qualifié de «temporaire» cette «interruption de service», et s’attend à ce que ses activités reprennent sous peu.

La compagnie a été fondée en 2012 mais a amorcé ses activités en 2014, avec un seul appareil — un Boeing 767, qui est aujourd’hui immobilisé à l’aéroport international Pearson, de Toronto.

Les passagers qui ont été abandonnés à leur sort pourraient devoir attendre encore trois semaines avant de savoir qui est actuellement propriétaire de l’appareil.

Le siège social de SkyGreece est situé à Athènes, en Grèce, mais dans sa plainte déposée à l’Office des transports du Canada, M. Lukacs soutient que le transporteur est enregistré au Québec, et que des Canadiens sont propriétaires de la compagnie.

Lord d’un entretien avec La Presse Canadienne, lundi, l’actionnaire majoritaire de SkyGreece Airlines, Ken Stathakis, s’est dit désolé de la situation. «Je n’y peux rien, je n’ai rien pu faire. Je suis profondément désolé», a-t-il dit.

M. Stathakis, qui possède aussi le restaurant The Octagon, dans la région de Toronto, a soutenu que les avocats préparaient un communiqué qui devait être transmis en fin d’après-midi, lundi. Il a assuré que le transporteur n’annoncerait pas alors qu’il se met sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

Dans un courriel envoyé lundi à l’Office des transports du Canada, un avocat représentant l’entreprise, Massimo Starnino, a écrit que «SkyGreece ne soutient pas la procédure sur une base accélérée». Il a ajouté que le transporteur «était en train de consulter ses actionnaires afin de se restructurer».

SkyGreece souhaite résoudre ces problèmes aussi rapidement que possible, mais cela «nécessitera une analyse minutieuse, la consultation de tous ses actionnaires et une procédure qui permet une réponse complète de la part de tous les actionnaires», a poursuivi Me Starnino.

Dans un article publié en 2013, le magazine Flight Global écrivait que SkyGreece avait conclu une entente de bail avec transfert de propriété avec un investisseur américain, par l’entremise d’une banque.

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