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Bois: le Bloc veut une exemption pour le Québec

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a profité de son passage en Abitibi-Témiscamingue, mercredi, pour parler de l’entente sur le bois d’oeuvre et de la caisse d’assurance-emploi.

M. Duceppe souhaite que le gouvernement fédéral profite du fait que l’accord canado-américain sur le bois d’oeuvre résineux arrivera à échéance le 12 octobre pour «plaider vigoureusement» la cause du Québec dans ce dossier.

Selon lui, le Québec doit pouvoir profiter de la même exemption dont bénéficie le Nouveau-Brunswick puisque sa situation est semblable à celle de sa voisine «avec tous les changements qui ont apportés au système forestier».

Il a déploré que le Québec ait subi, lors de la signature de l’entente en 2006, les conséquences de l’épidémie de «pine beetle» qui avait ravagé la Colombie-Britannique à cette époque.

En avril dernier, un porte-parole pour le ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement, John Babcock, avait affirmé à La Presse Canadienne que le gouvernement canadien voudrait renouveler l’entente actuelle, ajoutant que l’administration américaine avait été prévenue.

L’entente conclue en 2006 par le gouvernement Harper mettait en place un compromis décourageant les producteurs canadiens de vendre trop de bois d’oeuvre à faible coût aux États-Unis.

Au cours de ses discussions avec des dirigeants patronaux, syndicats et des élus locaux, M. Duceppe a aussi souligné la nécessité de la deuxième et de la troisième transformations pour l’industrie forestière. Il a dénoncé l’inégalité de traitement du gouvernement fédéral qui a dépensé des milliards de dollars pour aider le secteur automobile en Ontario et investit 50 millions $ dans le secteur forestier de l’ensemble du pays. Il a rappelé l’appui du Nouveau Parti démocratique et du Parti libéral à l’aide apportée au secteur automobile pour protéger leurs collègues ontariens. «Ils se sont foutus de la forêt», a-t-il accusé.

Caisse d’assurance-emploi

M. Duceppe a aussi demandé à ses rivaux de s’engager à ne pas piger dans la caisse de l’assurance-emploi au cours du prochain mandat, comme l’a fait le gouvernement Harper au cours des dernières années.

«Je leur ai demandé de ne pas construire leur cadre budgétaire en pigeant dans la caisse comme (les partis) l’avaient fait en 2011. Pourtant ils avaient tous dénoncé les libéraux quand ceux-ci l’avaient fait quand ils étaient au pouvoir», a-t-il dit.

Il a rappelé que ce sont les employeurs et les travailleurs qui contribuent à cette caisse. «On demande une caisse d’assurance-emploi autonome», a-t-il insisté, en ajoutant que le gouvernement n’y investissait «aucun sou».

«Le gouvernement ne devrait pas piger dans cette caisse pour s’en servir à d’autres fins», a-t-il ajouté.

Le chef bloquiste a aussi dénoncé que seulement deux chômeurs sur cinq avaient droit aux prestations de l’assurance-emploi. «Il n’y a pas une assurance privée qui pourrait proposer une couverture comme ça, il n’y a pas un chat qui irait cotiser. Si on utilisait les surplus pour bonifier le régime, on pourrait augmenter les prestations et permettre à un plus grand nombre de femmes et d’hommes d’y accéder», a-t-il dit.

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