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Alan: le monde entier évoque le «lien canadien»

WASHINGTON – Le Canada a fait l’objet de manchettes négatives à travers le monde, jeudi, alors que des médias ont relayé des informations — certaines erronées — relativement aux proches au pays du petit garçon syrien retrouvé mort sur une plage turque.

Une partie de la couverture médiatique à l’étranger s’est attardée au rôle du Canada dans la mort tragique d’Alan Kurdi, de son frère de cinq ans et de sa mère, des détails qui ont changé au cours de la journée.

Les premiers reportages indiquaient que la famille s’était vue refuser l’asile au Canada.

Néanmoins, la tante du garçon, résidant en Colombie-Britannique, a plus tard expliqué que, bien que la famille désirait venir au Canada, le père du garçon n’avait pas encore fait de demande officielle. Une demande avait été faite pour un autre parent, l’oncle du garçon, et avait été rejetée.

Quoi qu’il en soit, l’histoire a fait le tour du monde.

Alors que la planète tout entière s’émouvait de la photo du petit garçon syrien retrouvé mort, plusieurs médias du monde associaient le Canada à cette triste histoire.

Sur son site Internet, le quotidien italien «La Repubblica» citait, en titre, le père du petit Alan Kurdi: «Je ne souhaite plus l’asile au Canada — Je ramènerai mon fils à Kobané», ville de Syrie assiégée par le groupe armé État islamique.

Le quotidien britannique «The Independent» titrait de son côté: «Le ministre canadien de l’Immigration suspend sa campagne électorale afin de déterminer pourquoi la demande de statut de réfugié de la famille syrienne a été rejetée». Le quotidien algérien «El Watan» titrait plus directement: «Le Canada a refusé d’accorder l’asile à la famille du petit Alan Kurdi».

La plupart de ces dépêches embarrassantes pour le Canada accompagnaient bien sûr la nouvelle principale, plus importante, avec des particularités plus nationales: ainsi, les médias français mettaient d’abord l’accent jeudi sur le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, qui demandent à leurs partenaires européens d’en faire davantage pour régler cette crise des réfugiés — la pire depuis la Seconde Guerre mondiale.

Même dans le site Internet de «The Independent», au-dessus du titre concernant le ministre de l’Immigration, Chris Alexander, des photos montraient aussi des manifestants qui demandent au premier ministre David Cameron d’accueillir davantage de réfugiés au Royaume-Uni.

Aux États-Unis, le drame des réfugiés faisait aussi la une des principaux médias. Mais juste en dessous, on retrouvait souvent une dépêche qui rappelait le lien entre le petit Alan et le Canada.

Sur son site Internet, le «New York Times» évoquait d’abord les querelles européennes sur l’accueil des migrants, mais un deuxième article titrait: «La famille du garçon syrien noyé tentait de gagner le Canada».

Le lien canadien était aussi évoqué par le «USA Today», le «New York Daily News» et le site internet du magazine «Time».

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