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Crise des réfugiés: Trudeau implore Harper

Kristy Kirkup - La Presse Canadienne

RICHMOND HILL, Ont. — Le refus de Stephen Harper de changer quoi que ce soit à sa politique d’accueil de réfugiés syriens pousse le chef libéral Justin Trudeau à adresser une prière au premier ministre sortant.

De passage à Richmond Hill, en Ontario, M. Trudeau a «imploré» M. Harper de changer d’avis, d’accueillir 25 000 réfugiés syriens tout de suite. Selon le chef libéral, ce n’est qu’une question de volonté politique.

Alors que le monde entier est encore sous le choc de l’image de l’enfant syrien noyé et que le premier ministre britannique a cédé à la pression populaire et ouvrira plus grande ses portes, M. Harper maintient que son offre d’accueillir 10 000 réfugiés syriens au cours des quatre prochaines années suffit. Et il n’a manifesté aucune intention d’accélérer le processus d’accueil de ces réfugiés qui doivent, en bonne partie, compter sur des parrainages privés.

Par ailleurs, M. Trudeau était en Ontario pour promettre 20 milliards $ en dix ans pour le transport en commun. Il a ainsi détaillé une partie de sa promesse déjà faite d’un investissement majeur en infrastructures. À ses côtés, le ministre ontarien des Transports a applaudi la promesse. M. Trudeau croit que ces dépenses donneront un bon coup de pouce aux municipalités.

Devant des partisans, il a abordé la débâcle électorale de 2011, expliquant que le Parti libéral était sur une pente descendante depuis bien avant cette année-là. «En 2000, nous avions un gouvernement majoritaire avec environ 170 sièges. Aux élections suivantes, nous avons baissé à 135. Les élections d’après, nous étions à 100. L’élection suivante, nous en avions à peu près 75. L’élection suivante, nous avons baissé à 35», a-t-il relaté.

Le scrutin de 2011 a été le pire de l’histoire libérale, sous la direction de l’ancien chef Michael Ignatieff. Les libéraux avaient été relégués au rang de troisième parti.

«Ce que nous avons compris de cette tendance, c’est que le Parti libéral avait perdu son chemin», a déclaré Justin Trudeau.

«Nous en étions venus à penser plus à nos querelles internes qu’à lutter pour les Canadiens, à servir les Canadiens, à bâtir un meilleur avenir pour tout le monde.»

Il a ajouté que le parti avait travaillé en coulisses pour attirer des candidats forts et plus de nouveaux membres.

«Ce que nous avons fait aussi, c’est sortir et écouter les Canadiens, et se fier sur des experts et des dirigeants communautaires, et parler avec les dirigeants provinciaux et municipaux du plan dont le Canada a besoin pour remettre son économie sur les rails.»

Le chef libéral a également commenté les derniers chiffres de Statistiques Canada sur le chômage. Vendredi matin, on apprenait que ce taux était à 7 pour cent au mois d’août, une augmentation de 0,2 pour cent par rapport à juillet.

M. Trudeau a répété que son plan d’investissement n’est pas une réaction aux nouvelles économiques des derniers mois, mais bien une réponse à l’absence de croissance de l’économie au cours des 10 dernières années sous un gouvernement conservateur.

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