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Duceppe veut accélérer l'arrivée de réfugiés

Bloc Quebecois Leader Gilles Duceppe speaks to the media at the offices of a televison channel that searches for missing people during an election campaign stop in Montreal on Friday, September 4, 2015. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes / La Presse canadienne

MONTRÉAL — Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, ne s’oppose pas aux frappes aériennes contre le groupe État islamique en Irak et en Syrie, mais il estime qu’elles ne doivent pas freiner l’aide humanitaire.

De passage à Montréal vendredi après-midi, le chef bloquiste a estimé que cette question ne doit pas devenir un enjeu électoral, ajoutant que le Canada a un «devoir humanitaire» à remplir.

«Je pense que l’on doit accueillir le plus rapidement possible les 10 000 réfugiés (syriens) en collaboration avec les Nations unies et tous les groupes humanitaires», a-t-il dit au cours d’un point de presse.

La crise des réfugiés s’est invitée dans la campagne électorale fédérale depuis la diffusion récente des images d’un petit Syrien noyé ainsi que des liens avec sa famille et le Canada.

Alors que le chef conservateur Stephen Harper prône la poursuite de la campagne à l’endroit du groupe armé État islamique (EI), le leader néo-démocrate Thomas Mulcair s’y oppose.

Le chef bloquiste, lui, s’est montré plus nuancé en affirmant que les frappes aériennes et l’aide humanitaire étaient «compatibles».

«L’aide humanitaire c’est une chose, mais on ne pourra certainement pas en apporter lorsque l’EI est sur le terrain, a dit M. Duceppe. Il y a d’autres exemples dans le passé, comme (la guerre) au Kosovo. L’un ne dispense pas l’autre.»

Quant à la cible de 10 000 réfugiés syriens, il s’est contenté d’affirmer qu’il fallait les accueillir le «plus rapidement possible» pour des raisons logistiques. Il n’a pas voulu s’avancer sur un chiffre plus élevé, comme les 25 000 proposés par le chef libéral Justin Trudeau.

«Amnistie internationale demande 10 000, a rappelé M. Duceppe. Le gouvernement Harper a dit 10 000 d’ici 2018. On verra pour la suite. Faisons le plus rapidement. Ça urge.»

Le chef bloquiste se trouvait dans les studios d’Avis de recherche (ADR) pour épauler le dirigeant de la chaîne dans sa croisade contre le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Vincent Géracitano affirme qu’une décision de l’organisme fédéral n’oblige plus les câblodistributeurs à offrir la chaîne, ce qui menace sa survie.

Déjà, Bell doit cesser d’offrir ADR à la fin du mois de septembre et d’autres ententes viennent à échéance en novembre, a dit le président et fondateur de la chaîne, ajoutant avoir sollicité l’aide, sans succès, du NPD ainsi que des libéraux fédéraux.

En ondes depuis 2004, la chaîne bénéficie, depuis 2008, d’une redevance des câblodistributeurs de six cents par abonné, ce qui lui confère un montant annuel d’environ 1,8 million $.

M. Duceppe s’est demandé pourquoi le gouvernement Harper n’est pas intervenu pour aider la chaîne qui diffuse des photos de personnes disparues ainsi que de criminels recherchés.

«Les conservateurs, qui se prétendent les grands défenseurs de la loi et l’ordre, sont en train de saboter l’un des outils que nous avons pour lutter contre la criminalité et la violence», a-t-il déploré.

Le chef bloquiste a rappelé que la totalité des corps de police québécois, les familles de victimes d’actes criminels, les municipalités ainsi que le gouvernement du Québec sont en faveur du maintien obligatoire d’ADR.

Note aux lecteurs: précise que Bell doit cesser d’offrir la chaîne ADR à la fin du mois; corrige l’orthographe de Géracitano

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