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Unité nationale: Trudeau s'en prend à Mulcair

Liberal Leader Justin Trudeau speaks to supporters during a campaign stop in Winnipeg on August 19, 2015. THE CANADIAN PRESS/John Woods Photo: John Woods / La Presse canadienne

TORONTO — Le chef libéral s’en est pris à son adversaire néo-démocrate, au matin du 39e jour de la campagne électorale, l’accusant d’encourager les séparatistes.

Justin Trudeau était à Toronto pour parler de logement abordable, mercredi matin. Mais à une question sur la défense des droits des minorités francophones à l’extérieur du Québec, il a repris une critique qu’il a déjà servie à Thomas Mulcair, la rajustant quelque peu.

«Les francophones qui vivent à travers le Canada font bien de demander à M. Mulcair comment il prétend pouvoir défendre les intérêts des francophones dans ce pays quand il encourage en même temps les séparatistes québécois», a lancé M. Trudeau.

Les libéraux estiment que la décision du Nouveau Parti démocratique de fixer à 50 pour cent plus un la barre pour un résultat référendaire au Québec nuit à l’unité nationale.

Déjà, au premier débat des chefs, début août, M. Trudeau avait reproché à M. Mulcair d’être «du côté des séparatistes». M. Mulcair s’était alors défendu en rappelant qu’il a milité pour le non dans deux référendums québécois.

M. Trudeau avait aussi une critique sévère à servir à Stephen Harper, mercredi.

«M. Harper ne fait que chercher des excuses pour ne rien faire» face à la crise des réfugiés, a accusé M. Trudeau. Cette semaine, le chef conservateur et premier ministre sortant a répété à quelques reprises qu’il fallait assurer la sécurité des Canadiens avant d’accepter des réfugiés syriens.

Règles sur le REER assouplies pour l’achat d’une propriété

Lors d’un arrêt de campagne, mercredi, au centre-ville de Toronto, le chef libéral a par ailleurs indiqué que son parti permettrait aux Canadiens de piger à plusieurs reprises dans leur REER pour payer pour une maison s’ils ont à déménager pour le travail ou à cause de la mort d’un conjoint, d’un divorce ou de la maladie d’un parent.

Les libéraux fédéraux promettent de permettre aux Canadiens de piger dans leurs épargnes-retraites enregistrées plus souvent pour payer pour une propriété, M. Trudeau disant croire qu’il pourrait s’agir du meilleur investissement en vue des années de retraite.

Les règles actuelles autorisent uniquement l’utilisation de sommes placées dans un REER pour financer l’achat d’une première propriété.

Selon le plan libéral, il n’y aurait pas de limite sur le nombre de fois où les Canadiens pourraient piger dans leur REER pour l’achat d’une propriété. Le montant maximal de retrait demeurerait à 25 000 $ pour chaque transaction.

Une joute politique se déploie à savoir si les travailleurs devraient être contraints de verser davantage d’argent dans leurs régimes de retraite fédéral et provincial, ou se voir offrir plus d’avenues privées pour épargner pour la retraite.

M. Trudeau a dit croire que la seule véritable source d’épargne pour plusieurs Canadiens approchant l’âge de la retraite était la valeur de leur propriété.

Le chef libéral estime logique de permettre aux gens qui font face à un changement soudain ou inattendu dans leur vie d’«être en mesure d’investir dans la stabilité d’une manière qui les aidera aussi à long terme».

«Je crois que notre proposition d’élargir la capacité d’investir — et de piger dans son REER des sommes raisonnables pour aider sur les coûts d’une nouvelle maison — est un élément qui aidera les Canadiens de manière concrète», a dit M. Trudeau.

Pour ce qui est du logement abordable, le chef libéral a promis une stratégie nationale globale sur le logement. Cette stratégie assurerait aux provinces et aux municipalités plus de financement fédéral pour la construction et la rénovation de logements abordables.

Le plan inclut une promesse d’éliminer complètement la TPS sur les nouveaux investissements en capital dans le logement locatif et d’offrir des incitatifs fiscaux de 125 millions $ pour contribuer aux rénovations majeures de logements déjà existants.

Les libéraux veulent aussi consacrer une partie de 20 milliards $ de dépenses en «infrastructures sociales» pour créer des logements abordables pour les itinérants et les aînés. Le montant réel dépendrait des projets soumis par les provinces et les municipalités pour obtenir du financement.

La Fédération canadienne des municipalités a qualifié cet engagement de pas en avant sur un dossier «critique pour la qualité de vie des Canadiens».

M. Trudeau s’est également arrêté à Edmonton, mercredi, où tant son parti que le NPD espèrent remporter des sièges.

Il a rencontré le maire, Don Iveson, et s’est engagé à aider à payer le prolongement d’un système de train léger, avant de se rendre à un rassemblement dans le centre de la ville. La circonscription d’Edmonton-Strathcona actuellement détenue par la néo-démocrate Linda Duncan est le seul siège fédéral non conservateur de l’Alberta.

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