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Niqab: Trudeau ne changera pas d'avis

MONTRÉAL — En dépit de l’opposition populaire au port du niqab lors des cérémonies de citoyenneté, selon un nouveau sondage, le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, n’entend pas changé d’avis sur le sujet.

Questionné pendant et après le débat des chefs en français, jeudi soir, il a réitéré que son parti était celui de la Charte des droits et libertés qui défendait les droits des minorités.

«Une société qui ne trouve pas qu’un homme devrait imposer une tenue vestimentaire, pour être conséquente (…) ne devrait pas imposer une tenue vestimentaire à une femme», a-t-il affirmé en point de presse.

Un sondage réalisé par la firme Léger et commandé le printemps dernier par le Bureau du Conseil privé suggère que l’opposition au port du niqab en de telles circonstances s’établit à 93 pour cent au Québec et 85 pour cent dans le reste du Canada.

Toutefois, pour le chef des libéraux fédéraux, il ne s’agit que d’un enjeu «de division et identitaire» que souhaitent soulever ses adversaires Stephen Harper et Gilles Duceppe.

«Je comprends que cela met les gens mal à l’aise, a dit M. Trudeau. Les enjeux identitaires et de division, ce n’est pas ce qui préoccupe les gens. En tant que Québécois en situation linguistique minoritaire dans ce pays, je comprends l’importance de défendre les minorités.»

Il n’a toutefois pas été jusqu’à dire que MM. Harper et Duceppe tentaient de berner ou de tromper les Québécois avec l’enjeu du niqab.

Au cours du débat, le chef du PLC s’en est surtout tenu à son message, répétant à plusieurs reprises qu’il proposait de réduire les impôts de la classe moyenne en plus de réaliser quelques déficits afin de stimuler l’économie.

M. Trudeau s’est entre autres permis de répéter son message lors du débat à la suite d’une question où les chefs des partis étaient appelés à se prononcer sur l’aide médicale à mourir.

Il s’est défendu d’avoir tenté d’éviter de se prononcer sur ce dossier épineux.

«Nous suivons avec intérêt ce qui s’est fait au Québec», a dit le chef libéral à propos de l’aide médicale à mourir, répétant ensuite qu’il avait un plan pour stimuler la croissance économique.

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