Soutenez

Duceppe estime que le vent a tourné en sa faveur

Bloc Quebecois leader Gilles Duceppe speaks to supporters during a federal election campaign stop in Varennes, Que., Tuesday, September 1, 2015. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes / La Presse canadienne

QUÉBEC — Visiblement satisfait de sa prestation au débat des chefs de jeudi soir, Gilles Duceppe dit avoir désormais le «vent dans le dos».

Le chef bloquiste a commencé la journée à Trois-Rivières, vendredi, en promettant devant quelques dizaines de partisans d’«accélérer le tempo» pour le dernier droit de cette longue campagne.

«Je l’ai dit en début de campagne, on est partis le vent dans la face, a-t-il lancé. On va finir le vent dans le dos. Je constate que c’est ça qui est en train de se passer», a tranché M. Duceppe.

Il est revenu sur la question du port du niqab, qui avait fait des flammèches sur le plateau jeudi soir, et soutenu que cet enjeu n’était pas divisif comme le prétendent ses rivaux Thomas Mulcair et Justin Trudeau.

«Mais où elle est la division au Québec? Il y a 90 pour cent des Québécois qui ont la même position que le Bloc», a-t-il lâché, suscitant des applaudissements nourris.

Ce n’est pas non plus une «distraction» comme l’a soutenu au débat la leader du Parti vert, Elizabeth May, mais bien «un droit sacré, un droit fondamental», a insisté Gilles Duceppe.

Quant au chef conservateur Stephen Harper, il dit avoir la même position que le Bloc dans ce dossier, mais ce n’est pas le cas — la formation indépendantiste veut aller encore plus loin que celle du premier ministre sortant, a tonné le chef bloquiste.

«M. Harper est contre le niqab lors de l’assermentation. Ça arrive une fois dans la vie! Tout le reste du temps, le vote avec le visage couvert, M. Harper n’a pas de problème avec ça. Les services rendus ou reçus dans la fonction publique avec le visage couvert, il n’a pas de problème avec ça», a dénoncé M. Duceppe.

L’attention autour du dossier du niqab semble s’être cristallisée dans la foulée du premier débat des chefs en français, selon les données de la firme Influence communication.

Pour la journée de vendredi, au Québec, le poids média pour cet enjeu a atteint 23,2 pour cent, comparativement à 10,6 pour cent en moyenne au cours de la semaine.

Le même bond a été observé dans le reste du Canada: un pic de 16,5 pour cent a été observé vendredi, alors que la moyenne de la semaine était de 7 pour cent, toujours d’après Influence communication.

Si Gilles Duceppe a lui-même ramené le sujet sur le tapis vendredi matin devant ses militants, il s’est montré agacé lorsqu’il a été interrogé sur les périls d’en faire un enjeu électoral à sa sortie d’une rencontre avec le maire de Québec, Régis Labeaume.

À un certain moment, au cours de ce point de presse, il a demandé d’un air courroucé à la journaliste qui le questionnait si elle était partisane du NPD ou travailleuse de l’information.

Après son passage à l’hôtel de ville de Québec, M. Duceppe a prononcé un discours au congrès de la Fédération québécoise des municipalités, tout juste après celui de Thomas Mulcair.

Devant les élus membres de la FQM, le chef du Bloc a promis que sa formation déposerait au Parlement une charte du bois.

Celle-ci viserait à donner une impulsion encore plus grande à la construction en bois pour les édifices fédéraux et à tous les produits du bois de deuxième et de troisième transformation en région.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.