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Mulcair rejettera le TPP

NDP leader Tom Mulcair looks at a cow during a visit to a dairy farm Saturday, October 3, 2015 in Upton, Que. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz / La Presse Canadienne

UPTON, Qc — Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair promet de rejeter l’éventuelle entente de Partenariat transpacifique (PTP) si celle-ci ne protège pas intégralement le système de gestion de l’offre canadien qui régit les productions de lait, d’oeufs et de volaille.

«Un gouvernement du NPD n’acceptera aucune entente qui met en péril nos fermes familiales, un point c’est tout», a-t-il martelé samedi, alors qu’il faisait campagne dans la circonscription de Saint-Hyacinthe-Bagot, en Montérégie.

Même si une entente devait être conclue à Atlanta, où les représentants des 12 pays impliqués dans le PTP sont réunis pour tenter de finaliser un accord de libre-échange, M. Mulcair a rappelé que celui-ci devrait être soumis au Parlement pour ratification avant d’entrer en vigueur, ce qui lui donnerait toute la latitude voulue pour en disposer.

«Si (le texte de l’entente) ne respecte pas la protection de la gestion de l’offre qu’il a promise, nous on ne va jamais mettre cette entente devant la Chambre des communes.»

Le chef du NPD, qui se trouvait sur une ferme laitière à Upton, a d’ailleurs reproché à plusieurs reprises aux conservateurs de ne pas rendre publics les documents qui servent de base aux négociations, ajoutant qu’ils n’ont pas la légitimité voulue pour signer une entente «en catimini» en pleine campagne électorale.

«M. Harper n’a absolument aucun mandat pour sacrifier des fermes familiales comme celle-ci et soyons clairs : un gouvernement du NPD ne se sentira pas lié par une entente signée par Stephen Harper en plein milieu d’une campagne électorale.»

M. Mulcair a reproché du même souffle aux libéraux d’avoir déjà annoncé «qu’ils accepteraient l’entente secrète de Stephen Harper.»

Selon lui, on ne peut faire confiance à M. Harper puisque celui-ci a déjà ouvert une brèche dans la gestion de l’offre en cédant des quotas de vente de fromages européens dans l’entente de libre-échange avec l’Union européenne.

Encore là, M. Mulcair ne cache pas ses réticences face à l’entente conclue par le gouvernement conservateur avec l’Union européenne puisque le texte final se fait toujours attendre là aussi.

«Ce qu’on a appris avec Stephen Harper depuis des années, c’est qu’on ne peut tout simplement pas lui faire confiance sur ces ententes-là», a-t-il répété à quelques reprises.

Selon lui, l’entente avec l’Europe comporte toujours de nombreuses questions, notamment sur les contrôles qui pourront être exercés par des tiers extérieurs au Canada sur les questions de santé, d’agriculture et plusieurs autres.

Bien qu’il se dise en faveur de la conclusion d’ententes internationales, il a fait valoir que celles-ci devaient se conclure avec des pays où les normes environnementales et sociales, notamment pour les travailleurs, sont comparables à celles du Canada «sinon on est en train de laisser faire du ‘dumping’ social et pas juste du ‘dumping’ économique et ça, on ne l’acceptera jamais.»

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