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Fahmy prévoit rencontrer Mulcair et Trudeau

Mohammed Fahmy, Khaled Abou Bakr. Amr Nabil / The Associated Press Photo: Amr Nabil

Ce sera au tour du journaliste Mohamed Fahmy, qui a été condamné en Égypte et emprisonné durant près de deux ans, de s’inviter dans la campagne électorale avec un message pour tous les candidats au siège de premier ministre: Ottawa doit en faire plus pour aider les Canadiens détenus à l’étranger.

M. Fahmy soutient qu’il ne veut pas trop faire de politique, mais il souhaite provoquer un dialogue national lorsqu’il arrivera à Toronto, dans les prochains jours.

«Je vais commencer un débat constructif sur la manière dont le gouvernement canadien gère le dossier et sur la manière dont la politique étrangère pourrait être améliorée dans de telles urgences, pour protéger les Canadiens qui pourraient se trouver dans des situations semblables à la mienne, ou pires», a-t-il expliqué en entrevue avec La Presse Canadienne.

«Notre procès devrait faire l’objet d’une étude de cas qui pourrait bénéficier à beaucoup d’autres.»

Son message devrait se rendre à des oreilles intéressées. L’homme de 41 ans prévoit accepter les invitations qu’il a reçues du Parti libéral et du Nouveau Parti démocratique à rencontrer leurs chefs respectifs, Justin Trudeau et Thomas Mulcair.

«Je ne donne mon appui à personne, a-t-il précisé. Mais ces deux partis et ces deux chefs, je veux vraiment les rencontrer en personne et les remercier, parce qu’ils se sont tenus à mes côtés lorsque j’avais besoin de soutien.»

M. Fahmy raconte que MM. Trudeau et Mulcair ont tous deux fait pression sur le premier ministre Stephen Harper et son gouvernement conservateur lorsqu’il en avait le plus besoin, particulièrement durant une brève période où, libéré sous conditions au Caire, il était sans passeport canadien.

«La réponse de M. Harper était inacceptable, considérant la menace à à laquelle ma sécurité faisait face.»

Quoique reconnaissant envers l’ambassadeur canadien et le personnel consulaire au Caire, M. Fahmy est néanmoins déçu par les efforts «modérés» d’Ottawa pour sa libération.

«Si le gouvernement conservateur commence seulement à prendre le crédit de mon pardon, il fait extrêmement erreur», a-t-il lâché, ajoutant que le crédit revient à sa femme, ses avocats et au soutien reçu des Canadiens et d’autres personnes de partout dans le monde.

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