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Commerce des armes: Trudeau signera le traité

Bob Weber - La Presse Canadienne

LONDON, Ont. — Un gouvernement libéral acceptera de signer un important traité sur le commerce des armes, s’est engagé Justin Trudeau, mercredi.

Selon lui, le refus du gouvernement conservateur de signer le Traité sur le commerce des armes des Nations unies (TCA) démontre le penchant isolationniste de Stephen Harper qui a réduit l’influence du Canada sur la scène internationale.

«M. Harper ne semble pas remarquer que même s’il crie plus fort, personne ne l’écoute», a déclaré M. Trudeau lors d’un rassemblement à London, en Ontario.

Le TCA, qui est entré en vigueur le 24 décembre 2014, vise à réguler le commerce des armes classiques, des armes de petit calibre jusqu’aux avions de combat, en passant par les vaisseaux de guerre et les blindés.

Le gouvernement canadien a refusé de le signer parce qu’il craint que le TCA puisse affecter les propriétaires d’armes à feu. Plusieurs pays alliés du Canada l’ont signé, dont les États-Unis.

M. Trudeau affirme que l’approche conservatrice a notamment réduit l’influence du pays dans des régions aussi éloignées l’une de l’autre comme le Moyen-Orient ou l’Arctique.

«Le Canada doit jouer de nouveau un rôle constructif sur la scène mondiale tout en focalisant son attention sur nos intérêts nationaux, comme la stabilité et la sécurité dans des endroits comme le Moyen-Orient», a-t-il souligné.

Accepter un plus grand nombre de réfugiés syriens au pays est un autre moyen pour redonner une place au Canada dans le concert international, selon le chef libéral.

Autre exemple du déclin de l’influence canadienne, a rappelé M. Trudeau: l’échec du Canada pour obtenir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU.

Une «tactique indigne»

Justine Trudeau estime par ailleurs qu’aucune victoire électorale ne vaut la peine de monter les Canadiens les uns contre les autres.

C’est ainsi que le chef libéral s’en est pris à Stephen Harper, mercredi matin. La veille, le chef conservateur ramenait, encore une fois, la question du niqab à l’avant-plan, répétant dans une entrevue à CBC ce qu’il avait dit au débat de TVA, vendredi.

M. Trudeau a reproché à M. Harper de chercher à éveiller la peur et à créer de la division, une tactique indigne du poste de premier ministre, d’après le chef libéral. M. Trudeau a, encore une fois, enjoint à M. Harper d’arrêter d’agir ainsi.

Par ailleurs, à 12 jours des élections, M. Trudeau a effacé le nom de Thomas Mulcair de son discours.

Le chef libéral a livré les attaques habituelles contre le chef conservateur. Il a insisté sur la nécessité de changer de gouvernement. Mais alors que depuis 66 jours, il répétait que le Nouveau Parti démocratique (NPD) ne peut pas livrer ce changement, au 67e jour, il n’a fait aucune allusion à son adversaire néo-démocrate.

Après son discours, les journalistes lui ont demandé s’il considérait maintenant le NPD comme un adversaire négligeable dans cette course. Il n’a pas voulu aller jusque-là. Il a plutôt répondu que les Canadiens avaient beaucoup de choix et qu’il les encourageait à les considérer tous.

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