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Un portail Web destiné aux garçons adolescents

Lia Lévesque - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Il est bien connu dans le milieu de la santé et des services sociaux que les hommes sont moins enclins à consulter, à aller chercher les ressources dont ils auraient besoin. «Jeunesse j’écoute» a décidé de faire sa part, en lançant un portail Web destiné aux garçons adolescents.

Et l’organisme profite justement de la Journée mondiale de la santé mentale, ce jeudi, pour lancer son portail baptisé «le coin des gars».

«C’est un portail où les garçons vont pouvoir se familiariser avec la demande d’aide, comment on fait une demande d’aide, pourquoi on la fait, à quoi on peut s’attendre». a expliqué au cours d’une entrevue Alain Johnson, directeur des services cliniques chez «Jeunesse j’écoute».

L’idée est de démystifier la demande d’aide, de rassurer l’adolescent quant à la confidentialité de ses propos et quant à l’anonymat qui est préservé.

«Jeunesse j’écoute» a pris la voie du Web, plutôt que celle d’une campagne de publicité traditionnelle à la télévision ou à la radio, pour attirer les jeunes, justement, les chercher là où ils se trouvent.

«Il va y avoir des trucs interactifs, des témoignages, des vidéos, tout ça pour défaire l’espèce de peur que plusieurs garçons ont et qui fait souvent qu’ils ne font pas cette demande d’aide-là. Le portail Web va rediriger les jeunes qui décideront d’aller, soit via téléphone ou via le clavardage, vers un de nos intervenants professionnels», a expliqué M. Johnson.

«C’est une nouvelle porte d’accueil. Les jeunes vont entrer dans cette espèce de hall d’entrée où ils pourront observer, regarder, expérimenter. L’espoir qu’on a, c’est qu’en se sentant peut-être plus en confiance, en ayant peut-être moins peur, en comprenant davantage comment va se faire la relation d’aide et l’importance de la relation d’aide, ils franchiront le prochain pas, la prochaine étape, qui va être de contacter» un intervenant, a ajouté M. Johnson.

Bien que le portail ait été conçu pour les garçons adolescents, les jeunes filles y seront aussi bienvenues.

M. Johnson rappelle le principe que souvent, quand on attend pour consulter, le problème se complique. «Comme beaucoup d’intervenants, que ce soit dans les services sociaux, les services de santé, les services psychologiques, on constate que les garçons font malheureusement moins appel aux services d’aide quand ils en ont besoin. Ou souvent, lorsqu’ils le font, ils le font un peu à la dernière minute, donc la situation s’est aggravée, la détresse a augmenté.»

Il invite donc les jeunes à ne pas attendre et à se sentir en confiance.

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