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PTP: Thomas Mulcair ridiculise les conservateurs

NDP Leader Tom Mulcair speaks to the media at the Assembly of First Nations meeting Wednesday, October 7, 2015 in Edmonton. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: The Canadian Press

TORONTO — Le premier ministre canadien s’est fait «rouler comme un idiot» dans les négociations pour le Partenariat transpacifique (PTP), a soutenu jeudi le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, qui a multiplié les salves contre les leaders conservateur et libéral.

Lors d’une assemblée partisane à Toronto, M. Mulcair a rappelé qu’Hillary Clinton avait dénoncé l’entente de libre-échange cette semaine. Selon le chef néo-démocrate, la candidate à l’investiture démocrate aux États-Unis joint ainsi sa voix à celle de nombreux «progressistes» nord-américains qui soutiennent que l’entente entre 12 pays sera néfaste pour l’emploi.

M. Mulcair estime que les conservateurs se sont laissé berner pour conclure à tout prix une entente, et que cet accord devra être rejeté par le Canada. Il rappelle que selon Mme Clinton, la barre a été abaissée pour les Américains. Pourtant, a-t-il soutenu, le «pacte de l’auto» que les Américains ont réussi à inclure dans le PTP est plus ambitieux que ce que les conservateurs de Stephen Harper ont obtenu pour le Canada.

«Et pourquoi? Stephen Harper est entré dans ces négociations à deux semaines des élections, dans une position extrêmement faible, a-t-il lancé à ses militants. Tout le monde autour de la table de négociations en était conscient, et ils l’ont roulé comme un idiot.»

Le chef néo-démocrate a servi jeudi des attaques plus personnelles contre ses adversaires conservateur et libéral. À la veille de la présentation de sa plateforme électorale complète, vendredi à Montréal, M. Mulcair a accusé Justin Trudeau d’avoir marché main dans la main avec les conservateurs, d’abord en appuyant le projet de loi antiterrorisme (C-51), puis aujourd’hui en refusant de dénoncer le PTP conclu par le gouvernement conservateur.

«Libéraux et conservateurs: même combat. Libéraux et conservateurs d’accord pour enlever nos droits avec C-51, libéraux et conservateurs d’accord pour le projet Keystone, libéraux et conservateurs ont pillé à hauteur de 57 milliards $ dans la caisse d’assurance-emploi», a-t-il dit.

Alors que les plus récents sondages laissent entendre que les libéraux pourraient former un gouvernement minoritaire, M. Mulcair a refusé d’assurer que son parti collaborerait avec M. Trudeau à la Chambre des communes. En fait, lui qui appelait le chef libéral il y a quelques semaines à former un gouvernement de coalition pour déloger les conservateurs en cas de minorité semble maintenant prendre ses distances, alors qu’il a dégringolé dans les sondages.

«J’ai eu l’occasion de connaître mes deux adversaires, M. Harper et M. Trudeau, en chambre, et je peux vous dire que j’essaie toujours de demeurer respectueux envers mes adversaires, a-t-il soutenu. Mais pour être bien franc, ces bonnes dispositions sont difficiles à maintenir ces jours-ci.»

M. Mulcair soutient que le chef libéral a peur de s’opposer aux conservateurs dans plusieurs dossiers, et il dit avoir été «consterné» de voir Stephen Harper sortir la carte des «politiques raciales» pendant cette campagne.

Par ailleurs, M. Mulcair a réagi à la nouvelle selon laquelle le cabinet du premier ministre est intervenu pour stopper, au printemps dernier, le traitement des demandes des réfugiés syriens. Thomas Mulcair a qualifié cette affaire d’«abjecte».

Enfin, M. Mulcair ne se laisse pas décourager par les récents sondages. Il a rappelé qu’en 2011, à onze jours des élections, certains sondages nationaux l’annonçaient quatrième au Québec. On se souvient de la vague orange qui a déferlé par la suite dans la province.

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