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Ligne téléphonique d'aide après l'affaire Ghomeshi

Cassandra Szklarski - La Presse Canadienne

TORONTO – Radio-Canada/CBC a implanté une assistance téléphonique contre l’«intimidation et le harcèlement» concernant les comportements inappropriés sur les lieux de travail.

La mesure se veut une réponse au rapport Rubin, qui a écorché les cadres de la société d’État pour la manière dont ils ont géré les allégations de mauvaise conduite contre la vedette de la radio déchue Jian Ghomeshi.

Les membres d’un comité travaillant sur les recommandations du rapport ont annoncé la mise en place de la ligne téléphonique d’aide dans une note transmise au personnel.

Le comité affirme que l’assistance téléphonique contribuera à assurer un «milieu de travail dont tout le monde peut être fier». Les membres ont aussi promis qu’aucun renseignement personnel ne serait relayé à Radio-Canada/CBC ou à toute autre entité.

L’avocate Janice Rubin avait lancé son enquête après que le diffuseur public eut congédié Jian Ghomeshi en octobre 2014, disant qu’il y avait des «preuves explicites» qu’il avait causé des blessures physiques à une femme.

La note, envoyée jeudi et signée par la directrice exécutive radio de la CBC Susan Marjetti, la rédactrice en chef Ginette Viens et la directrice des ressources humaines Monique Marcotte, affirme que des comportements inacceptables tels que l’intimidation et le harcèlement ne seront tolérés à aucun niveau. Elle indique que la ligne téléphonique doit répondre aux besoins psychologiques et aux besoins d’information du personnel, ajoutant que la direction, les ressources humaines et les syndicats sont toujours là pour agir à la suite de signalements, de griefs et de plaintes.

La note souligne que l’assistance téléphonique ne constitue pas un outil de dénonciation, et que si quelqu’un subit ou est témoin d’un comportement inapproprié, il devrait en faire part à son superviseur, son syndicat ou son représentant local des ressources humaines.

Le rapport, dévoilé en avril, concluait que les superviseurs de Jian Ghomeshi étaient au fait de comportements inappropriés, mais n’avaient pas agi en conséquence ou ne s’étaient pas assurés que l’animateur soit imputable de ses gestes.

Jian Ghomeshi doit subir son procès à partir du 1er février 2016, sous cinq accusations, incluant quatre chefs d’agression sexuelle.

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