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Stephen Harper: Ce que nous aurions voulu lui demander

Conservative leader Stephen Harper speaks during a campaign stop in Saskatoon, Sask, on Wednesday, October 7, 2015. THE CANADIAN PRESS/Nathan Denette Photo: Nathan Denette / La Presse Canadienne

Depuis l’arrivée de Stephen Harper au pouvoir, ses contacts avec les journalistes sont calculés et limités. Après les points de presse, M. Harper répond peu ou prou aux questions des médias. Il a refusé toutes les demandes d’entrevue de Métro dans le cadre de la campagne électorale fédérale qui bat son plein. Voici donc les questions que nous aurions aimé poser à Stephen Harper.

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Pourquoi cet entêtement à réduire à un minimum vos contacts avec les journalistes, même en pleine campagne électorale, pendant laquelle vous devez rendre des comptes?

En 10 ans de pouvoir, votre gouvernement a changé de manière radicale le visage du Canada. Quels projets vous restera-t-il à accomplir si la population vous confie un nouveau mandat le 19 octobre prochain?

Votre parti n’a fait élire aucun député à Montréal depuis sa prise du pouvoir, en 2006. Comment expliquez-vous ce désamour?

Vous avez restreint l’accès à l’assurance emploi en 2013 tout en pigeant des milliards de dollars dans ce fonds, auquel contribuent tous les travailleurs, pour atteindre l’équilibre budgétaire. Est-ce que l’atteinte du déficit zéro s’est faite sur le dos des salariés?

Le port du niqab durant les cérémonies d’assermentation fait couler beaucoup d’encre même s’il n’y a que 50 femmes qui le portent au Canada. Vous en faites un enjeu électoral, mais vous refusez d’ouvrir une enquête publique à propos des 1 200 femmes autochtones tuées au cours des 30 dernières années…

Le Canada est régulièrement désigné comme cancre de l’environnement lors des grandes réunions internationales sur le sujet. Ça ne vous gêne pas?

Votre gouvernement a quelquefois tordu les règles parlementaires en sa faveur, notamment en prorogeant la Chambre, une première fois pour éviter un vote qui aurait mené à la chute de votre gouvernement, une deuxième fois pour éviter de débattre des cas de torture auxquels auraient participé les forces canadiennes en Afghanistan. Au terme de vos 10 années au pouvoir, croyez-vous que la démocratie canadienne soit en meilleur état qu’à votre arrivée?

Vous dirigez le seul parti conservateur au monde à avoir un tel succès électoral auprès des communautés issues de l’immigration. Qu’est-ce que vous faites que les autres partis ne font pas?

Vous avez engagé le pays dans une guerre au Proche-Orient; pourtant, une opacité totale règne sur  les opérations menées par les forces canadiennes en Irak et en Syrie. Pourquoi envelopper cette mission d’un aussi grand mystère?

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