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L’épouse de Mulcair interpellée par les réfugiés

OTTAWA — La crise des migrants syriens qui a marqué la campagne électorale fédérale a eu une résonance particulière auprès de l’épouse du chef néo-démocrate, Catherine Pinhas Mulcair.

Mme Pinhas Mulcair est la fille de survivants turcs de l’Holocauste et certains de ses ancêtres, des Juifs séfarades, avaient été expulsés de l’Espagne au 15e siècle. Elle dit avoir été particulièrement touchée par ces gens qui montent à bord de bateaux dans l’espoir d’avoir une meilleure vie en Europe.

«Cela suscite des émotions. Ces émotions sont dans une dimension (particulière) parce que ma famille a traversé beaucoup de choses et ne pouvait même pas en parler, alors ça a été toujours présent», a-t-elle expliqué lors d’un récent entretien téléphonique avec La Presse Canadienne.

Les Canadiens en général devraient éprouver des sentiments similaires envers les migrants qui tentent de fuir les conflits et ils devraient ressentir le besoin de les aider, selon elle. «Tout le monde doit être conscient de ce qui se passe et nous ne devons pas tourner le dos à ces gens», a-t-elle souligné.

«Ce devrait être la même chose pour tout le monde. Je serais très triste de constater qu’on peut rester froid en voyant des gens qui laissent tout derrière eux pour sauver leur vie et celle de leurs enfants», a-t-elle poursuivi.

Bien qu’elle n’ait jamais volé la vedette de son époux, Catherine Pinhas Mulcair a joué un rôle important pendant la campagne électorale.

Comme tout politicien, le chef de parti a été soutenu par un cercle rapproché qui comprend le conseiller de longue date du NPD, Karl Bélanger, son adjoint et attaché de presse George Smith et son chef de cabinet, Alain Gaul. Mais sa femme demeure sa principale confidente et conseillère.

«S’il est épuisé, je vais le voir tout de suite. Par un coup d’oeil, on sait tout de suite ce que l’autre pense. Parfois, si l’un d’entre nous a moins d’énergie, l’autre sera là», a-t-elle confié.

Mme Pinhas Mulcair n’a pas hésité une seconde à accompagner son mari sur la route, même si cela a nécessité qu’elle prenne une pause de sa pratique en psychologie pendant 11 semaines. «Nous sommes toujours restés ensemble. C’était évident que je serais avec lui», a-t-elle indiqué.

Catherine Pinhas Mulcair, qui se dit extravertie de nature, a souvent l’habitude de discuter avec les partisans qui participent aux événements de campagne. À certaines occasions, c’est M. Mulcair qui doit rappeler à sa femme qu’il est temps de quitter.

«Chérie», lui dit-il en français, pour lui faire penser qu’il faut partir.

Mme Pinhas Mulcair reconnaît que la campagne de 78 jours est particulièrement harassante, mais elle est encouragée par ceux qui appuient son mari, a-t-elle affirmé.

«Il est authentique. Il ne fléchira jamais devant quelqu’un. Il va toujours rester droit et faire ce qui est le mieux pour les gens», a-t-elle conclu.

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