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Couillard: le Mexique s’intéresse au carbone

Quebec Premier Philippe Couillard speaks at a press conference in Montreal on Friday, October 9, 2015 concerning the electrification of Quebec's transportation plan. THE CANADIAN PRESS/Peter McCabe Photo: THE CANADIAN PRESS

MEXICO – Le Mexique pourrait s’inspirer du Québec pour atteindre ses cibles ambitieuses de lutte aux gaz à effet de serre.

C’est du moins ce que soutient le premier ministre Philippe Couillard, qui voit un intérêt réel du Mexique pour le modèle de bourse du carbone québécois.

M. Couillard est sorti enchanté de sa rencontre, lundi, avec le président du Mexique, Enrique Pena Nieto, particulièrement en ce qui a trait à l’enthousiasme manifesté par ce dernier pour le système québécois de plafonnement et d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre.

«Ça me remplit de satisfaction», a-t-il dit, en point de presse, en marge de la rencontre, qui s’est tenue à l’abri des médias et sans même l’habituelle présence des photographes de presse pour la photo officielle.

«J’ai été impressionné par la force de ses déclarations», a-t-il ajouté, lisant dans les propos du président un «engagement» réel.

En parallèle, le Québec a signé un nouvel accord avec le Mexique en matière d’environnement et de changements climatiques. En vertu de cet accord, le Mexique sera mieux informé du processus menant à la création d’une bourse du carbone.

M. Couillard a dit avoir fait valoir au président les avantages économiques d’imposer un tarif au carbone.

«Le gouvernement du Mexique est fortement intéressé à notre marché du carbone», selon le premier ministre qui conclut que le président y voit un mécanisme efficace de lutte contre les changements climatiques.

Le Mexique, qui mise toujours beaucoup sur les combustibles fossiles, est le 13e plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde.

C’est aussi un pays très engagé dans la lutte aux changements climatiques. Son objectif est ambitieux: réduire ses émissions de 30 pour cent d’ici 2020 et de 50 pour cent d’ici 2050 par rapport au niveau enregistré en 2000.

Avec un projet de créer une bourse du carbone, «le Mexique serait mieux armé pour arriver à ses cibles et surtout se présenter à la conférence de Paris avec un message très fort», a précisé M. Couillard.

Chapeautée par les Nations unies, la conférence de Paris doit réunir 195 pays, en décembre, en vue de définir les engagements à prendre pour maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2 degrés.

Après la Californie et le Québec, l’Ontario veut monter dans le train de la bourse du carbone, de même que l’État de New York et désormais le Mexique, a commenté le premier ministre, pour démontrer que la formule faisait tache d’huile.

Il y aura un jour des liens entre tous ces marchés, prédit M. Couillard, qui sera lui aussi présent à Paris en décembre.

Le premier ministre doit conclure sa mission au Mexique mardi, par la signature d’une série d’ententes entre les deux États, avant de s’envoler vers l’Islande mercredi.

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