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Reprise des travaux, Harper refuse de s'engager

Conservative Leader Stephen Harper smiles during a campaign event at the J.P. Bowman tool and die company in Brantford, Ont., Wednesday, Oct. 14, 2015. THE CANADIAN PRESS/Jonathan Hayward Photo: Jonathan Hayward / La Presse Canadienne
Lina Dib, Patrice Bergeron et Stephanie Levitz - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le chef conservateur Stephen Harper refuse de s’engager à rappeler le Parlement dans les 60 jours après le vote de lundi, s’il est élu encore une fois premier ministre.

Ses rivaux libéral, néo-démocrate et bloquiste ont fait savoir qu’un gouvernement Harper minoritaire ne survivrait pas. Ils s’assureraient de le défaire au premier vote aux Communes.

Vendredi matin, de passage à Québec, le premier ministre sortant n’a pas voulu répondre à un journaliste qui cherchait à savoir si M. Harper s’accrocherait au pouvoir en retardant les travaux parlementaires, après le 19 octobre.

«Je vais m’abstenir de spéculer sur des scénarios d’ici à lundi», a-t-il plutôt répondu.

Avant le court point de presse, le chef conservateur avait livré son discours à une petite assemblée de 150 supporters. Ils se sont tous levés, scandant son nom, lorsqu’il a fait référence à sa promesse d’interdire le niqab dans les cérémonies de citoyenneté.

C’est un pan du discours conservateur que M. Harper réserve au public québécois. Depuis le début de la semaine, il se contente de parler économie et impôts dans ses sorties de campagne dans le reste du pays.

Québec a eu droit, comme les autres, au bruit de la caisse enregistreuse pendant qu’une militante conservatrice déposait des billets de banque sur une table pour illustrer ce qu’il y aurait à perdre si M. Harper n’est pas réélu.

Par ailleurs, M. Harper n’a pas voulu répondre à la demande des maires de Québec et de Lévis qui veulent maintenant qu’Ottawa achète le pont rouillé de Québec. M. Harper s’est contenté de répéter que le CN doit venir à la table discuter de cette affaire.

Le chef conservateur n’a pas manqué par ailleurs d’en rajouter sur l’affaire Daniel Gagnier, coprésident de la campagne libérale qui a été largué après la divulgation d’un courriel dans lequel il donnait des conseils de lobbying au promoteur du projet d’oléoduc Énergie Est.

Selon M. Harper, aucun parti ne va aussi bas que les libéraux, qui baignent encore dans la culture qui prévalait à l’époque du scandale des commandites, il y a près de 20 ans.

«Il n’y a pas de preuve de tel comportement de la part de n’importe quel autre parti. C’est encore une question de comportement dans cette élection, c’est encore la culture du scandale des commandites du Parti libéral qui persiste», a-t-il dit.

Plus tard, dans un rassemblement à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, le Parti libéral est demeuré la principale cible de M. Harper.

La majeure partie de son soutien dans les Maritimes est concentrée au Nouveau-Brunswick. Les conservateurs y ont huit sièges. Certains pourraient lui glisser entre les doigts lundi, dont celui de Fredericton, où M. Harper a attiré quelques centaines de personnes, vendredi.

Dans son discours, Stephen Harper s’est aussi attaqué au gouvernement libéral provincial, affirmant que la province pouvait s’attendre au même style de gouvernance si les libéraux sont élus à Ottawa. Le Parti conservateur a utilisé cette tactique au Nouveau-Brunswick tout au long de la campagne.

M. Harper a également souligné qu’il avait un lien personnel avec la province: ses ancêtres s’y sont installés il y a plus de 200 ans à leur arrivée au Canada.

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