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Des expatriés canadiens contre Harper

Photo: Archives Métro

TORONTO — Des expatriés canadiens ont participé à un rassemblement à New York pour exprimer leur attachement à leur pays d’origine et pour dénoncer la loi qui les empêche de voter aux élections de lundi s’ils ont quitté le Canada depuis plus de cinq ans.

L’événement de jeudi soir a permis de récolter environ 3000 $ — certaines sommes s’ajouteront et d’autres seront déduites —, qui seront versés dans un fonds pour leur cause qui pourrait se retrouver devant la Cour suprême du Canada.

Lors de son discours devant la foule, Gillian Frank, un Canadien originaire de Toronto qui habite maintenant à Princeton, au New Jersey, a attaqué vigoureusement le premier ministre sortant Stephen Harper, qu’il a qualifié «d’antidémocrate».

«Stephen Harper a des projets qui vont à l’encontre des valeurs canadiennes traditionnelles dans lesquelles nous avons grandi: le multiculturalisme, un gouvernement responsable et le respect de la démocratie», a déclaré M. Frank, qui a fourni une copie de son discours.

«Les conservateurs ont fait de cet enjeu une question partisane et tentent de saper notre droit de vote pour pousser leurs objectifs qui divisent la population», a-t-il poursuivi.

Bien que la Constitution accorde le droit de vote à tous les Canadiens âgés de 18 ans et plus, une partie de la Loi électorale interdit aux expatriés qui ont quitté le Canada depuis plus de cinq ans de voter par la poste, ce qui, en pratique, les empêche de voter.

C’est le gouvernement conservateur qui a décidé d’appliquer la loi de 1993 au sens strict, ce qui a pris par surprise les quelque 1,4 millions d’électeurs expatriés en 2011 — dont M. Frank.

Une organisatrice de l’événement, Marie-Marguerite Sabongui, a affirmé que les 250 personnes qui s’étaient procuré des billets avaient passé une belle soirée dans la salle à Brooklyn. Le discours de M. Frank a été particulièrement apprécié, selon elle.

Plusieurs groupes de musique canadiens, dont Rococode, Nancy Pants et DJ White Cliffs, ont offert des prestations.

La Cour suprême n’a pas encore décidé si elle accepterait de se pencher sur la cause des expatriés. La Cour supérieure de l’Ontario avait tranché en leur faveur, mais la Cour d’appel a renversé le jugement à la requête du gouvernement fédéral.

Une autre campagne de sociofinancement a réussi à amasser 14 000 $ pour la contestation judiciaire.

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