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Une députée libérale veut s’attaquer aux enjeux Autochtones

OTTAWA – Une ancienne chef régionale de l’Assemblée des Premières Nations devenue députée libérale le 19 octobre estime que son parti saura bâtir des ponts avec les peuples autochtones du pays.

Jody Wilson-Raybould, qui a été élue dans la circonscription de Vancouver Granville, croit que la question autochtone fait partie des enjeux les plus importants auxquels devra s’attaquer le nouveau gouvernement de Justin Trudeau.

«Je me réjouis d’être parmi une équipe qui fera avancer cet enjeu important», a déclaré en entrevue celle qui pourrait bien être nommée ministre le 4 novembre.

La députée — l’une des huit membres autochtones du caucus libéral — dit vouloir conclure un nouveau partenariat entre le gouvernement fédéral et les Premières Nations. Par le passé, lorsqu’elle était chef régionale, elle a remarqué un manque d’engagement d’Ottawa, et elle souhaite que cela change.

«Nous voulons établir une relation qui serait fondée sur un partenariat entre le gouvernement fédéral et les peuples autochtones dans ce pays pour trouver des solutions communes et assurer une vraie réconciliation», a-t-elle expliqué.

Les libéraux ont promis de paver la voie à la réconciliation, notamment en versant plus de financement pour l’éducation des Premières Nations et en lançant une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones assassinées ou disparues.

Alors que le nouveau gouvernement s’affairera à régler ces problèmes, les Canadiens devront prendre conscience de la relation historique dysfonctionnelle entre la Couronne et les Autochtones, selon Mme Wilson-Raybould.

«Les relations sont difficiles et on doit y travailler. La confiance se bâtit avec le temps et c’est certainement quelque chose que l’on s’engage à faire», a-t-elle soutenu.

En tant que chef autochtone, Mme Wilson-Raybould est reconnue pour ses talents diplomatiques et sa capacité à trouver des consensus.

«Je tentais de m’assurer que toutes les voix soient entendues et qu’on se fonde sur les réussites que nos communautés et nos individus avaient acquises. C’est un monde sans parti politique, un monde où il y a souvent des enjeux complexes et controversés sur la table», a-t-elle relaté.

La nouvelle députée croit pouvoir contribuer au caucus et au Parlement avec ses capacités de trouver des consensus. Elle s’est toutefois bien gardée de commenter les rumeurs qui l’envoient au Cabinet, affirmant qu’elle serait «heureuse de servir selon la volonté du premier ministre».

L’ancienne procureure de la Couronne en Colombie-Britannique était parmi les chefs des Premières Nations qui ont rencontré le premier ministre sortant Stephen Harper lors des manifestations du mouvement Idle No More, en janvier 2013.

Ces pourparlers, qui suscitaient l’opposition de plusieurs dirigeants autochtones à travers le pays, ont eu lieu alors que le soulèvement des Autochtones était à son point culminant et que l’une des chefs menait une grève de la faim.

Ils ont laissé un goût amer à Mme Wilson-Raybould, puisqu’elle a perçu un manque de coopération du gouvernement conservateur — c’est d’ailleurs cet événement qui l’a encouragée à se présenter pour le Parti libéral.

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