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Rona Ambrose veut devenir chef intérimaire du PCC

OTTAWA – Deux députés albertains, dont l’ex-ministre Rona Ambrose, se lancent dans la course à la direction intérimaire du Parti conservateur du Canada, qui compte maintenant six candidats déclarés.

Le premier ministre sortant, Stephen Harper, a laissé savoir dès le soir du scrutin, le 19 octobre, qu’il ne serait plus chef du parti mais qu’il demeurerait député de Calgary-Heritage. Le temps que les membres du parti élisent un nouveau chef, les conservateurs devront donc se donner un chef intérimaire, qui deviendra de facto chef de l’Opposition officielle aux Communes pendant les prochains mois.

Ce chef intérimaire devrait être choisi lors de la première réunion du caucus conservateur, la semaine prochaine à Ottawa. Jusqu’ici, quatre autres députés avaient posé leur candidature pour le poste: les anciens ministres Rob Nicholson, Diane Finley et Erin O’Toole, de l’Ontario, et Candice Bergen, du Manitoba.

Vendredi, les députés albertains Rona Ambrose et Mike Lake ont annoncé coup sur coup qu’ils se joignaient à la course. Mme Ambrose, qui était jusqu’à tout récemment ministre de la Santé, a occupé huit portefeuilles depuis sa première élection aux Communes en 2006. Elle plaide qu’elle jouit d’une réputation de parlementaire courtoise en Chambre, et que le parti a justement besoin d’adopter un ton plus respectueux. Selon elle, le chef intérimaire devra aussi s’assurer d’une forte présence dans les médias pour concurrencer Justin Trudeau à ce chapitre.

Mme Ambrose, âgée de 46 ans, estime qu’elle a l’énergie requise pour parcourir le pays afin de rallier les bénévoles et regarnir les coffres du parti, alors que les conservateurs devront lancer une autre course pour se donner un chef permanent, puis se préparer déjà pour le prochain scrutin, dans quatre ans.

Quant à Mike Lake, lui aussi âgé de 46 ans et lui aussi élu pour la première fois en 2006, il était secrétaire parlementaire du ministre de l’Industrie depuis 2008. Il estime que les conservateurs ont été battus le 19 octobre parce qu’ils n’ont pas su communiquer efficacement leur bilan aux électeurs, et il croit que le nouveau caucus doit maintenant élaborer une stratégie pour «faire passer le message».

«Au cours des deux dernières semaines de campagne, les libéraux diffusaient le genre de publicités que nous aurions dû diffuser. Pendant ce temps, nos publicités, dans le ton, ressemblaient plus à des annonces d’assurance-vie ou d’arrangements funéraires.»

Les deux députés albertains s’entendent pour dire qu’il sera important de courtiser les Québécois, qui ont fait élire 12 députés cette fois-ci contre cinq en 2011, mais ni l’un ni l’autre ne parle couramment français.

Le caucus conservateur devra aussi décider la semaine prochaine si les sénateurs pourront participer à l’élection du chef intérimaire.

En vertu de modifications à la Loi sur le Parlement du Canada, adoptées en juin dernier sur proposition du député conservateur Michael Chong, seuls les parlementaires élus peuvent dorénavant choisir leur chef intérimaire. Par contre, les statuts du Parti conservateur prévoient que le nouveau chef intérimaire est élu par les membres du caucus — députés et sénateurs.

Mme Ambrose croit que les sénateurs ne devraient pas être exclus de l’élection du nouveau chef intérimaire, alors que M. Lake préfère attendre la réunion du caucus.

L’exécutif national du Parti conservateur doit maintenant mettre sur pied un comité pour organiser l’élection d’un chef permanent, établir les règles et fixer la date du scrutin qui sera mené auprès des membres.

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