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Prix du pétrole: Notley dit ne rien pouvoir faire

Rachel Notley. Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Archives Métro

CALGARY – La première ministre albertaine Rachel Notley dit qu’elle sympathise avec les compagnies énergétiques et leurs employés qui souffrent des faibles prix du pétrole, mais soutient que son gouvernement ne peut leur offrir de soutien important à court terme.

L’Association canadienne des producteurs pétroliers estime que les pertes d’emplois dans les secteurs du gaz et du pétrole atteignent les 36 000 postes depuis le début de l’année.

À Calgary, vendredi, Mme Notley a reconnu qu’il s’agissait de moments difficiles à passer pour les travailleurs et leurs familles, mais a soutenu que les pressions que subit l’industrie relève de la conjoncture mondiale.

Elle a ajouté qu’il était au-delà de la capacité du gouvernement de faire quoi que ce soit pour maintenir le prix du pétrole à un niveau plus élevé.

Les mauvaises nouvelles se sont accumulées cette semaine. L’entreprise Cenovus Energy, établie à Calgary, a rapporté avoir licencié 700 travailleurs au cours de la seconde moitié de l’année, après avoir coupé 800 postes dans les premiers mois de 2015.

Quant à la compagnie Husky Energy, elle a annoncé qu’elle prévoyait de nouvelles réductions de personnel même si elle a déjà remercié 1400 travailleurs.

Le Conference Board du Canada a déclaré cette semaine qu’il prévoyait que l’industrie pétrolière affiche une perte avant impôts de 2,1 milliards $ en 2015, par rapport à des profits de 6 milliards $ l’an dernier. Les revenus devraient chuter de 22 pour cent.

Mais le secteur devrait renouer avec les profits en 2016, croit l’organisme, lorsque les efforts de réduction des coûts commenceront à porter leurs fruits.

Mme Notley a déclaré que la seule chose que son gouvernement néo-démocrate pouvait faire pour l’instant était d’aider la province à diversifier son économie pour créer de nouveaux emplois.

Elle espère que certains entrepreneurs qui travaillent dans le secteur pétrolier et gazier sauront profiter des milliards de dollars que son gouvernement a prévu injecter dans les infrastructures.

Le premier budget néo-démocrate déposé cette semaine propose de profiter des bas taux d’intérêt pour relancer le secteur de la construction en investissant massivement dans les infrastructures.

Des dépenses de 34 milliards $ sont prévues au cours des cinq prochaines années, ce qui devrait mener la dette totale de la province à 47 milliards $ en 2020.

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