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Moncton: La nouvelle avocate de Bourque songe à un appel

Justin Bourque. Carol Taylor / La Presse Canadienne Photo: Carol Taylor

MONCTON, N.-B. – Justin Bourque, reconnu coupable du meurtre de trois agents de la GRC, a l’intention d’en appeler de sa peine d’emprisonnement à perpétuité.

Joëlle Roy, une avocate du cabinet juridique Gagné & Roy de Saint-Jérôme, a confirmé samedi que Bourque était devenu son client et qu’elle préparait un appel.

Bourque a tué les agents Dave Ross, Fabrice Gevaudan et Doug Larche, lors d’une fusillade dans le nord-est de Moncton, au Nouveau-Brunswick, en juin 2014. Les agents Eric Dubois et Darlene Goguen avaient aussi été blessés lors de l’incident.

L’individu a été condamné à une peine d’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 75 ans. Il avait plaidé coupable à trois chefs d’accusation de meurtre au premier degré et deux chefs d’accusation de tentative de meurtre.

Me Roy refuse de préciser quels seront les motifs de l’appel. Elle a ajouté qu’elle sera prête à en discuter plus amplement lorsque tout sera prêt. Elle ne peut dire quand elle compte déposer la requête en appel mais a averti qu’elle ne pourra pas le faire avant une certaine période de temps.

«C’est vraiment une cause importante. Il y a plusieurs choses à vérifier. On ne peut pas faire cela en quatre mois», a-t-elle dit.

La sentence prononcée contre Bourque était la plus sévère jamais imposée par le système judiciaire canadien depuis la dernière exécution survenue en 1962.

C’était la première fois qu’un juge invoque un amendement de 2011 au Code criminel permettant aux juges de prolonger le report de la libération conditionnelle dans le cas de meurtres multiples.

Plusieurs avocats ont déjà exprimé leur inquiétude au sujet de la sentence.

En mars, un avocat québécois, Jean-Claude Hébert, avait remis en question la façon dont l’avocat de Bourque, Me David Lutz, a traité la cause. Selon lui, il existait plusieurs motifs pour interjeter un appel.

Un professeur de droit de l’Université de l’Alberta, Peter Sankoff, a déclaré en mars que la sévérité de la sentence était le sujet de nombreuses discussions entre avocats de partout au pays.

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