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GES: le Canada ne dévoilera pas de cibles à Paris

Photo: Getty Images/iStockphoto

OTTAWA – Personne ne devrait s’attendre à ce que le Canada annonce des cibles en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) durant le sommet sur le climat qui s’amorcera à Paris à la fin du mois, a prévenu la ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, vendredi, après une rencontre avec le maire d’Ottawa.

Le premier ministre Justin Trudeau doit assister à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques et il a invité ses homologues provinciaux et territoriaux à se joindre à lui.

Alors que le Canada espère s’entendre sur un cadre de travail avec les autres pays qui prendront part au rassemblement, Mme McKenna a déclaré que les objectifs concernant la diminution des émissions de GES seront établis dans les mois qui suivront la rencontre internationale, lorsque le fédéral, les provinces et les territoires se réuniront pour déterminer des cibles réalistes et des moyens de les atteindre.

La ministre a rappelé que le gouvernement libéral s’était engagé à organiser une réunion sur cette question avec les leaders provinciaux et territoriaux dans les 90 jours suivant le sommet dans la capitale française.

Elle a fait ces commentaires après avoir discuté avec le maire d’Ottawa, Jim Watson, au sujet d’investissements dans les infrastructures vertes, qui font partie du plan pour réduire les émissions de GES.

M. Trudeau a demandé aux premiers ministres des provinces et des territoires de venir le rencontrer le 23 novembre afin de parler de la stratégie du Canada pour les changements climatiques en prévision de la Conférence de l’ONU, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre.

Par ailleurs, un observateur international a aussi tenté de minimiser les attentes par rapport au sommet, vendredi.

Simon Upton, le directeur de l’environnement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a affirmé en conférence de presse à Paris que le but de la Conférence n’était pas d’aboutir à un accord international contraignant.

La logique derrière la rencontre dans la Ville lumière s’appuie sur une approche ascendante, partant des ordres gouvernementaux inférieurs comme les municipalités, les États et les provinces.

«C’est là que l’application des engagements se fera, a expliqué M. Upton. Soyons réaliste, c’est un processus ascendant qui dépendra de la volonté des pays à faire ce qu’ils ont promis de faire. Si c’est un processus transparent, nous serons en mesure de voir si ils le font ou pas.»

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