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L'évaluation des oléoducs en phase de transition

Le processus fédéral d’évaluation des impacts environnementaux des projets d’oléoducs passera par une «phase de transition» afin que la confiance de la population soit rétablie, a assuré vendredi le nouveau ministre des Ressources naturelles.

En entrevue à La Presse Canadienne, vendredi, James Carr n’a pas précisé ce qu’il adviendra des évaluations environnementales des projets Énergie Est, de TransCanada, et Trans Mountain, de Kinder Morgan, qui suivent déjà leur cours à l’Office national de l’énergie. Les deux oléoducs achemineraient du pétrole de l’Alberta vers les côtes est et ouest du pays, respectivement.

Suite au rejet par le président américain, Barack Obama, du projet d’oléoduc Keystone XL, de TransCanada (TSX:TRP), les projets Énergie Est et Trans Mountain pourraient bien être les deux seuls moyens dont disposerait l’industrie pour «sortir» de l’Alberta le pétrole des sables bitumineux destiné à l’exportation.

Dans sa «lettre de mandat», le premier ministre Justin Trudeau demande notamment à son ministre Carr «de rétablir une surveillance étroite et des évaluations environnementales exhaustives des secteurs relevant de la compétence du gouvernement fédéral, tout en travaillant avec les provinces et les territoires pour éviter tout chevauchement».

Lorsqu’on demande au ministre si cette «surveillance étroite» et ces «évaluations environnementales exhaustives» prendraient en compte les impacts sur les changements climatiques, M. Carr laisse entendre que oui. «Le développement des ressources naturelles est lié au développement durable. Ce sera très clair. Les Canadiens doivent faire confiance au processus (d’évaluation environnementale), qui doit aussi inclure les peuples autochtones.»

Selon lui, le Canada pourrait réussir à atteindre ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre même si l’industrie des énergies fossiles connaît une croissance — mais il faudra que toutes les provinces et l’industrie collaborent, a suggéré le ministre.

Le député de Winnipeg estime par ailleurs que la composition de l’Office national de l’énergie, qui examine tous les projets d’oléoducs, devrait être représentative de la diversité canadienne, et que la voix des Premières Nations doit être entendue.

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