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L'écrivain Georges-Hébert Germain est mort

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – Le Québec perd l’une de ses grandes plumes: l’écrivain, journaliste et scénariste Georges-Hébert Germain s’est éteint vendredi soir à l’âge de 71 ans.

Le bureau de sa conjointe, Francine Chaloult, a confirmé son décès samedi après-midi. M. Germain était atteint d’un cancer du cerveau depuis deux ans.

Né dans le village des Écureuils (aujourd’hui Donnacona) en 1944, Georges-Hébert Germain était le deuxième (l’aîné chez les garçons) d’une grande famille de 14 enfants. Choyé dès son enfance — un fait dont il ne se rendra compte qu’une fois adulte —, il fera ses études classiques à Trois-Rivières et à Montréal.

Après avoir obtenu un diplôme de l’Université de Montréal, il opte pour le journalisme, d’abord à La Presse, puis au magazine L’Actualité. On pourra éventuellement le lire dans Le Devoir et dans grand nombre de magazines québécois.

La télévision acquiert également ses services, et il agit à titre de chroniqueur, de critique ou de reporter pour les différentes chaînes québécoises.

Au cours de sa carrière, Georges-Hébert Germain a reçu de nombreux prix de journalisme, dont le prix Judith-Jasmin et le Grand Prix d’excellence de la Fondation nationale des prix du magazine canadien.

Georges-Hébert Germain était aussi scénariste. On lui doit notamment des documentaires sur les grands barrages et les troupeaux de caribous du Québec, mais aussi sur le Cirque du Soleil. Il scénarise également «Les Glorieux», un spectacle hommage au Canadien de Montréal présenté par l’Orchestre symphonique de Montréal et Kent Nagano.

De 1999 à 2002, il a signé des portraits de grandes personnalités pour Canal D, animé la série «Destination Nor’Ouest» à TVA et TFO et la série «La Ruée vers l’or», diffusée en 2010 et 2012, respectivement à TFO et TVA.

Plusieurs ont cependant surtout connu Georges-Hébert Germain comme auteur, lui qui compte une vingtaine de livres à son actif, allant des romans jeunesse aux romans, en passant par des biographies. Celles-ci incluent celles de nombreuses personnalités parmi les plus connues, toutes sphères confondues. Il a ainsi touché tant à Christophe Colomb qu’à la grande criminelle Monica la Mitraille, en passant par le hockeyeur Guy Lafleur, l’humoriste Marc Favreau (alias Sol) et le politicien Robert Bourassa, en plus de Céline Dion, sa mère Thérèse Dion et son mari René Angélil.

Sa biographie sur Robert Bourassa, parue en 2012, a toutefois semé une controverse. D’abord parce qu’elle contenait certaines erreurs factuelles — dont Georges-Hébert Germain s’est défendu en disant qu’il était portraitiste et non journaliste —, et ensuite parce qu’un autre auteur, Jean-François Lisée, avait fait paraître au même moment une version condensée de ses livres sur M. Bourassa, intitulée «Le Petit tricheur, Robert Bourassa derrière le masque». Dans les médias, Georges-Hébert Germain avait déclaré que le geste de Jean-François Lisée était «d’une grossièreté inadmissible».

Paru en 2013, son plus récent livre, «Jadis, si je me souviens bien…», est ce qu’il a fait de plus près de sa propre autobiographie, y racontant ses souvenirs d’enfance dans une famille nombreuse, des souvenirs qu’il admet déformés par le temps et qu’il s’amuse à corriger grâce à l’apport de ses frères et soeurs.

«Vieillir, c’est vivre. Mais réaliser qu’on est moins fort, moins puissant, qu’on a moins d’appétit pour plein de choses, c’est un peu attristant», avait-il confié à La Presse au moment de la parution du livre.

Il laisse dans le deuil sa conjointe, l’attachée de presse Francine Chaloult, et leur fille, l’écrivaine Rafaële Germain.

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